Le culte de la divine bouteille

 Le culte de la divine bouteille dans chronique satirique bistrot              

      

                   Qui n’a pas poussé un jour la porte d’un vieux bistrot de quartier. L’un de ceux devant lesquels habituellement on presse le pas, l’un de ceux qui n’attirent pas l’oeil ni l’envie. C’est dans l’un de ceux-là qu’un après-midi  j’ai atterri. « L’espoir » c’est le nom du bistrot, voilà qui ne s’invente pas. Un petit comptoir, quelques tables aux chaises dépareillées, de vieux cendriers Ricard. ( c’était avant la loi douce et tolérante de janvier dernier!!!!) Attablé, un express devant moi je l’ai vu entrer « Gilbert » ( ça non plus cela ne s’invente pas) Gilbert a tout pour plaire! Il est érémiste, gras et petit. Son visage est buriné, empli de ces crevasses qui trahissent leurs origines. Sa peau est rosée, sa truffe écarlate. Il est à mi-chemin entre la quarantaine et la cinquantaine mais en paraît au moins soixante. Gilbert est vieux garçon mais surtout sa spécificité c’est d’être « 1er pilier de bar » de l’Espoir. Un titre qu’il s’est évertué à décrocher à coup de canons et sans compter ni sa peine ni sa sueur. 25 ans qu’il est pilier de bar, un quart de siècle. Un vrai pilier d’antan comme on en fait plus. Gilbert sa religion c’est la boisson et son église, c’est le bar de « l’Espoir » où il y célèbre journalièrement le culte de la divine bouteille. De l’espoir il lui en a fallu pour parvenir à ce grade. Sa place en bout de comptoir au même titre que certaines grandes tables parisiennes lui ai réservée et personne hormis un quidam de passage écervelé n’oserait un instant lui emprunter.

                    Il n’est pas le seul! D’autres fidèles viennent aussi le rejoindre à « la grand messe du sacro-saint litron » ancienne et vénérable cérémonie ayant pour effet de communier ensemble jusqu’à la liesse absolue. Toutes les âmes en peines sont les bienvenues et la quête est permanente. Le curé de l’Espoir en chemise blanche, pantalon et gilet noir officie avec tact, délivrant de temps à autre à ses plus fidèles éméchés un sermon mais jamais long! C’est un brave homme se souciant de son prochain et ne supportant pas qu’une ou plusieurs de ses ouailles puisse rencontrer quelques tracas pour avoir adoré un peu trop longtemps la sainte bouteille. Tout le monde est le bienvenu même le païen que je suis qui officie avec un simple café.

                     Parmi les fidèles certains se distinguent. ce sont les moines du sang de la vigne vénérant ladite boisson. Si pratiquants qu’aprés chaque adulation ils partent à confess. Ce lieu de confession au bout du comptoir au fond d’un petit couloir ne désemplit jamais. Si à l’aller ils semblent tracassés et soucieux, au sortir je les sens soulagés, sereins prêts plus que jamais à de nouveau prier. Au pied de l’autel (le comptoir) gît d’hideux charniers mégotés ayant le temps de leur combustion encensés l’ensemble de l’édifice de leurs volutes de fumée. Quelle atmosphère endiablée s’est donc emparée de cette chapelle babelisée! C’est donc dans cette ambiance empreinte de religiosité vinesque que notre ami Gilbert évolue tel un bon bigot entourée de vieilles grenouilles de bénitiers, sacristains, disciples et autres servants.  Jamais il ne rate une procession, présent à chaque occasion.

                       Les rois mages, il les connaît bien. Souvent ils les voient arriver dans de beaux camions bigarrés  »Tafanel » « Richard » et « Ricard » les mains chargées de pleins de présents offerts à notre petit curé par milliers. Si « l’Espoir » n’est qu’une modeste chapelle sachez que dans de belles et majestueuses cathédrales officient la fine fleur, les cardinaux du litron; les sommeliers, véritables bibles vivantes de ce merveilleux liquide aux vertus euphorisantes….

                       Hiver comme été, qu’il neige ou qu’il vente on peut croiser les ambassadeurs de ce culte enivrant gisants sur bancs et trottoirs tel des prophètes, propageant à qui veut bien l’entendre les vertus de la divine boisson et brandissant fièrement leurs croix, de splendides litrons aux emballages de verre ou de plastique, centre de leur vie, chaleur de leurs âmes pour lesquels ils ont tout abandonné. Tel des moines bouddhistes de l’ancien royaume du Siam, ils vont de portes en portes quêter, mendier leur litre quotidien….

                     Les temps changent et ces fidèles apôtres comme à l’image des premiers chrétiens désormaient sont pourchassés, montrés du doigt. De plus en plus on célèbre dans l’ombre, on cache la substance interdite comme le divin enfant. Sacré bouteille…….



L’Enterrement

     Trente ans après la mort du dictateur, les Franco (ici à l'enterrement du dictateur en 1975) sont à la tête d'une fortune dont le montant reste un mystère. Et les autorités peinent à récupérer certains biens « réquisitionnés » durant la dictature. < /> » />         </p>
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<p>                    Beaucoup de vous penseront qu’un enterrement fait partie de ces regrettables événements empreints de tristesse et émotion, déclenchant pleur et compassion. D’autres les redoutent car synonyme d’ennui. Mais avez-vous simplement l’espace d’un instant pu penser qu’au contraire cet évènement mortifère peut se révéler être une grande réjouissance, un cadeau du ciel! Feuilletez-donc n’importe quel quotidien et vous aurez l’agréable surprise de trouver tapie entre la rubrique du tiercé et l’horoscope journalier la rubrique nécrologique. Quelle joie, il est temps pour vous de faire votre marché……..</p>
<p>                 Le choix est vaste. Tout vous est proposé généreusement et gratuitement. Une rubrique qui ne connaît pas la crise où le renouvellement est constant et massif, super! vous trépignez. Quelle est votre envie du moment? Toutes les catégories vous sont offertes, érémistes, artisans, fonctionnaires, rentiers, médecins, députés….présidents ( plus dur certes) osez!!!! Choisissez selon vos goûts du moment. Profitez sans hésiter de cette corne d’abondance illimitée. Appréciez de pouvoir en cette belle matinée printanière accompagner votre succulent petit déjeuner d’une agréable rubrique mortuaire aux saveurs toutes exaltées. Aujourd’hui c’est fête vous êtes de sortie, vous allez à un enterrement….</p>
<p>                Soignez votre apparence, parez-vous de votre plus beau costume. Tout en vous vêtissant choisissez et révisez la petite phrase que vous devrez avec dignité murmurer tout à l’heure à l’oreille de la famille du défunt. Évitez les trop sempiternels et conventionnels  » toutes mes condoléances » ainsi que « je suis de tout coeur avec vous » . Soyez original, innovez. Usez de grandes phrases symboliques. Faites chanter les mots, jouez avec mais attention n’oubliez pas que vous n’avez droit qu’à un essai alors peaufinez, peaufinez!!!! Ne soyez pas trop précis ni trop impatient. Un enterrement c’est comme le tiercé, cela se prépare: La nature du sujet, le terrain, les adversaires, les conditions météorologiques. Rien ne doit être ignoré. Fort de ces bons conseils, vous voilà fin prêts!</p>
<p>               Ce jour est béni, sachez-le. L’occasion enfin de renouveler ou d’agrandir votre carnet d’adresses. Réfléchissez bien à vos besoins! Votre toit est abîmé, cela tombe bien c’est le moment ou jamais de le faire réparer à moindre frais, choisissez donc un ancien charpentier de père en fils. tout est bon à prendre et comme vous êtes bien élevé n’en laissez pas une miette, c’est si mal de gâcher!!! D’un geste maîtrisé, localisez le lieu de la cérémonie sur votre atlas de poche. Saint-Germain en Laye 11h00 Messe de cérémonie, voilà qui est bien…</p>
<p>               N’oubliez jamais de toujours allier l’utile à l’agréable, un enterrement c’est aussi l’occasion de visiter de beaux villages, vieilles églises ou autres curiosités locales. Privilégiez plutôt un cadre tel que Versailles à une cérémonie en plein coeur de Sarcelles où vous serez visuellement plus contrarié architecturalement parlant. Ne négligez pas ces détails qui ont leur importance. Soyez fin et précis. La joie s’empare de vous. Des questions fusent. L’Église sera t’elle Romane ou Gothique? Le curé est-il un réformateur ou un traditionaliste? Messe en Français ou en Latin? ( Je précise que vu le niveau plutôt pitoyable des Français dans l’apprentissage des langues étrangères, je vous suggère aussi l’option « Polyglotte » fort intéressante! Pour cela optez pour un enterrement d’un ressortissant étranger! Privilégiez outre l’Anglais, des langues d’avenir comme le Chinois, Le Russe etc…. vous aurez ainsi loisir à converser avec la famille et l’entourage de celle-ci dans la langue souhaitée et dans une ambiance conviviale. Vous verrez, ne soyez-pas timide, vous améliorerez votre niveau fort rapidement) Ne déjeunez pas le matin trop copieusement car n’oubliez pas le buffet!!!!! Important le buffet, l’occasion de manger des mets raffinés, locaux, exotiques à moindre frais, la possibilité de découvrir des saveurs alors inconnues. Voyez-vous les occasions ne manquent pas aujourd’hui de bien vous amuser, de passer une excellente journée.</p>
<p>                 Bien, ne nous égarons pas! Quel personnage aller vous incarner? Mais oui c’est pour vous aussi l’occasion rêvée de devenir l’espace de quelques heures un grand tragédien! Serez-vous l’ami éloigné, l’ancien collègue ( bûchez avant la matière concernée ex: Enterrement d’un juriste= révisez son droit) l’oncle par alliance ou le cousin d’Australie ( valable pour ceux parlant couramment l’anglais!!!). Vous pensez, vous pensez et vous voilà déjà arrivé. Il est pratiquement onze heures (Soyez ponctuels, c’est un minimum!!!!) Votre estomac commence à grouiller. Avec dignité vous vous mêlez à la foule présente, faufilant de gauche à droite, distribuant des nuées de poignées de mains et des volées de bonjour par ci et par là, le tout agrémenté d’un sourire pincé de circonstance. Vous vous noyez dans cette masse et tentez de repérer le pigeon. Cela ne tarde pas et vous voilà en face du pauvre fils à la mine déconfite et aux yeux embués. Une amorce de dialogue plus tard agrémentée de compassion et le tour est joué!!! vous venez d’échanger votre carte de visite ( important les cartes de visites! Ayez toujours une boîte sur vous, c’est votre sésame!) et savez déjà que vous le contacterez dans une petite quinzaine afin d’obtenir une grosse réduction par solidarité sur la peine endurée!</p>
<p>              La cérémonie commence et c’est tant mieux car à force de battre le pavé vous vous sentez légèrement las. Vous allez-donc enfin pouvoir vous asseoir au chaud durant une bonne heure. La messe terminée vous assistez à la sortie du cercueil avec une joie à peine dissimulée car signe de la fin de la première étape. C’est donc vers la seconde, le cimetière que vous vous dirigez tout en ne manquant pas d’admirer le décor champêtre. C’est aussi l’occasion de vous extasier sur les beaux caveaux, luxuriantes allées empreintes de calme et de sérénité ( c’est aussi très bien de vous oxygéner!!!!) parfois troublées par quelques pleurs d’orphelins et de veuves éplorées. Rien n’est parfait…. Le haut du pavé, le grand luxe, c’est d’accéder au « Père Lachaise » néanmoins un petit cimetière de banlieue ou de province peut aussi agréablement vous surprendre par son charme désuet, une certaine austérité que sais-je?</p>
<p>            Le moment tant attendu, la troisième étape s’offre enfin à vous. Vous voilà convié au repas en l’honneur du défunt. Il est pratiquement quatorze heure et votre pauvre estomac est lui aussi sur le point de décéder. Il est temps de vous restaurer. ce coup-ci vous avez bien de la chance. Vos yeux se portent sur les mets délicatement posés sur de belles nappes aux bordures dentellées. Champagne à volonté, grands crus à se délecter, vols aux vents endiablés, petits fours aux nuances pastélisées. Votre palais aiguisé est fin prêt analysant ca et là toutes les saveurs et goûts que vous introduisez dans votre bouche de fin gourmet. Quelle belle valse culinaire s’empare de vous!</p>
<p>           Mais deux heures plus tard il est temps de vous séparer de vos nouveaux amis, le coeur triste, de les quitter, l’estomac enfin apaisé. Quelle belle journée…..</p>
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Mon voisin

  Francis Heaulme        

                        Un homme avertit en vaut deux…. C’est donc fort de ce principe que j’ai emménagé dans mon nouveau logement il y a quelques années dans un quartier populaire de notre bonne vieille capitale.  Ma propriétaire ne voulant pas m’alarmer avant d’avoir pu voir ma douce signature apposée au bas du bail de location sembla un brin gênée lorsque je m’enquis de la nature de mon proche voisinage.  » votre voisin? ma foi un jeune homme un peu attardé mais pas violent, un brin autiste. Ah acquiesçais-je un peu inquiet! Rassurez-vous reprit-t’elle. Il ne sort jamais de son appartement et de plus il est calme…. Deux jours passent et voilà que ma sonnette de porte d’entrée retentit. trop content qu’une bonne âme veuille bien se donner la peine de venir jusqu’à mon modeste logement me saluer j’accours jusqu’à la porte d’entrée ( long parcours d’environ trois mètres éreintant cependant les jours de grande fatigue) et sans même me donner la peine de jeter un oeil prudent au travers de mon judas j’ouvre celle-ci un grand sourire aux lèvres. Celui-ci ne tarde pas à s’éclipser aussi rapidement qu’il avait point.

                     J’ai devant mes yeux un mélange de Frankenstein et Heaulmes. Imaginez…. flippant non…. Je ne me démonte pas et tentant de rester naturel je sors un aimable « oui? Que puis-je pour vous? L’énergumène un brin menaçant tente de bouger les muscles de sa mâchoire et après un effort surhumain me réponds tout en me maculant de multiples postillons d’origine plus que douteuse dont certains tels des cocons contiennent encore les restes d’un maigre festin « arrêtez taper avec balle, mal à la tête » alors là j’ai vraiment flippé! Je me suis l’espace d’un instant remémorer les brefs souvenirs d’enfance dont je me souvenais, ai remercié la Sainte Vierge et mes parents de la belle et courte vie que j’avais pu mener et saisi dans la foulée une lampe torche  » d’origine Tchékoslovaque » en acier trempé que je garde précieusement derrière ma porte d’entrée en cas de panne de courant. C’est muni de ce contrepoids de plus d’un bon kilo dans ma poche arrière droite que d’une douce et calme voix je m’entendis lui répondre. « Pardon? »  »Oui » reprends-il tout en me fixant avec des yeux aux veines à moitié injectées et ressemblant étrangement à ceux d’un Rottweiler contrarié « Arrêtez de taper avec balle sur mon mur » « pas bien….mal à la tête….suis énervé » Mazette me dis-je mais dans quel bourbier me suis-je fourré!

                     J’ai repensé à cette émission passionnante « faites entrer l’accusé » qui retrace avec brio l’itinéraire des tueurs les plus fou  en pensant que je pourrai alimenter la rubrique sous peu.  »là vous devez vous méprendre » lui dis-je doucement, « j’ai passé l’âge mon brave de taper la balle sur quelque support que ce soit ». A son air hagard je me suis vite rendu-compte que le pauvre attardé n’avait pas saisi toute la hauteur de mon propos et décida de me rabaisser à son dico de poche spécial « 200 mots ». « Moi, pas taper balle, pas avoir balle, toi voir en haut si bruit vient pas de là bas » et la j’ai pensé que si le contact était bien passé et la compréhension fort aisée, la sanction elle ne tarderait pas être bien loin et qu’à quitte ou double, je jouai gros!!!!

                       Mon sérial killer de palier fit alors un pas en arrière et du haut de son mètre quatre vingt-quinze porta une de ses mains de charpentier…. ( vous flippez moi aussi….) sur sa bouche m’épargnant un instant de ses lancers incessants de particules alimentaires salivées et les yeux horrifiés, le crâne rasé mais perlant du suée m’annonça d’une voix chevrotante  » non pas là haut, eux pas bien, eux taper moi » ( vous remarquerez toute la finesse du dialogue). Profitant de ce moment d’inattention soudain, je lui souhaita à vitesse éclair une agréable soirée « Bsoirrrrrre » et claquait violemment la porte tout en continuant par le judas à observer ce monstre d’un autre temps. Celui-ci d’un pas lourd et lent regagna son antre me délivrant d’une mort atroce et cruelle.

                        Je l’ai recroisé à deux reprises dont une dans l’ascenseur. Le géant n’arrêta pas de me dévisager tout en lançant par intermittence des « aaarrrrghhhs  isssssssss, aaarrrrghhhs isssssss » mêlés de soubresauts rendant la montée assez inquiétante et me forçant à rester coller le bras replié dans le dos, à l’opposé du monstre, le doigt sur le bouton d’appel d’urgence prêt à lancer un sos au moindre mouvement suspect tout en priant pour qu’il évite de me briser mes lunettes et pestant intérieurement à l’idée de ne pas avoir fait faire une paire de rechange…..  arrivé à l’étage je lui dis d’un voix ferme mais polie « après vous » à laquelle il répondit par une béante ouverture buccale me révélant toute l’incapacité de certains dentistes devant un champs de chicots! Depuis je n’ai pas eu le loisir de recroiser mon inquiétant voisin mais souvent lorsque je sors de chez moi j’entends au travers de sa porte d’entrée de bizarres glapissements et râles…… sans commentaire……



Beigbeder ne m’a même pas reconnu….

 Beigbeder ne m'a même pas reconnu.... dans chronique du quotidien

                        

 

 

                        Dans quel monde vivons-nous? Confortablement installé dans un moelleux fauteuil d’un cinéma du centre de Paris, rive gauche ( non je ne suis pas élitiste…snob? un peu certes…) dans lequel j’assiste tant bien que mal à la projection d’un film que je qualifierai de « SRM »( sans réflexion majeure). Mes voisines une mère de famille bon chic bon genre et son ado en déliquescence de fille. Celle-ci non contente d’être arrivée en retard, de m’avoir piétiné par toute sa « grâce » et  « légèreté » mes belles adidas et tenter d’écraser ma besace doucement posée sur le siège d’à côté se permet d’ouvrir constamment son caquet sous l’oeil attendri de sa faible mère qui ne peut que répondre avec peu de discrétion aux desiderata de sa crétine d’adolescente!!!! Bien élevé et par principe courtois je me raisonne et pense que la petite enfin comprendra l’histoire du film et se prendra naturellement à le suivre avec entrain ( je précise que même un gamin de 4 ans prenant l’histoire en cours l’assimilerai aisément). Mais la petite plus attardée que la moyenne pour son âge n’y comprends rien et redouble de questions auprès de sa pauvre mère attristée de devoir assumer ce « boulet » sorti de son ventre. N’y tenant plus au bout d’un quart d’heure de chuchotements et jérémiades je lance un grand  »chut » immédiatement relayé par la maman attristée du peu de tenue de sa progéniture. Que nenni! cinq minutes de tranquillité ( le temps qu’elle absorbe les informations reçues dans son maigre cervelet) et la revoilà tel un moulin à parole doté d’un turbo bi-soupapes revenir à la charge. Géné dans tous les sens du terme devant tant d’incompréhension, compatissant pour la pauvre mère à l’autorité quasi-inexistante j’hésite entre conseiller à la pauvre mère d’allonger une baffe magistrale(qui peut-être dangereuse car générer des piaillements inconsidérés) à sa crétine d’enfant ou de nouveau de tenter d’imposer le silence. N’étant pas violent de nature je choisis la seconde solution pensant qu’elle me semble plus appropriée et que peut-être la malheureuse enfant après le port quasi obligatoire d’un I-pod à longueur de journée n’a plus l’ensemble de ses facultés auditives. Je lance ce coup-ci un aimable mais ferme avertissement « Pourriez vous avoir enfin l’obligeance de vous taire!!!! » poli non! sur quoi la pauvre mère me réponds « mais bien sûr monsieur » .Me voilà du coup culpabilisant sur ma pseudo « dureté » mais un quart d’heure passe et la petite traumatisée de nouveau se fait entendre avec encore plus de véhémence. Sa mère au même titre que moi n’en pouvant plus ne sais plus où donner de la tête et voici que dans un désespoir ultime et conjoint nous nous allons à disserter sur le ridicule non pas de sa fille mais sur certaines scènes ubuesques du film laissant la pauvre gamine seule, livrée à elle-même et tentant d’amadouer son voisin de gauche qui lui ne semble pas déterminé, ni ravi de devoir engager le contact avec la petite sotte. La séance se termine. Je salue la mère, ignore la fille et d’un pas décidé gravi les marches de la liberté tenant la porte de sortie à mon congénère qui me suit lequel me remercie tout en me regardant. Mais c’est Frédéric Beigbeder. Celui-ci file sur le trottoir accompagné d’une jeune et belle blonde flamboyante agrippée à son bras. Qu’il est grand Beigbeder, c’est incroyable. Je ne l’aurai pas imaginé. Et dire qu’il ne m’a même pas reconnu…… frustré? sûrement plus par la « bombe scandinave » qu’il traînait que par autre chose. Comme quoi la notoriété cela a du bon!

   



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