Berenice Abbott – Partie 2

Berenice Abbott - Partie 2 dans Photographie: Grands Photographes CS4349

 Traveling Tin Shop, Brooklyn - Mai 1936 - Crédit Photo: © Berenice Abbott

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Gun Smith & Police Station - 1937 - Crédit Photo: © Berenice Abbott

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 Tri-Boro Barber School, 206 Bowery - Octobre 1935 - Crédit Photo: © Berenice Abbott

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Rope Store; Peerless Equipment Co., 189 South Street – Février 1936 - Crédit Photo: © Berenice Abbott

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Repair Parafoti – 1935~1937 - Crédit Photo: © Berenice Abbott

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August Pink Pank, Barber Shop – 1937 - Crédit Photo: © Berenice Abbott

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Hardware Store, 316-318 Bowery, NYC – 1937 - Crédit Photo: © Berenice Abbott

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A Zito’s Bakery - 1937 - Crédit Photo: © Berenice Abbott

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 Crédit Photo: © Berenice Abbott

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Goldberg’s Store -1938 - Crédit Photo: © Berenice Abbott

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 Crédit Photo: © Berenice Abbott

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Biographie de Berenice Abbott

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À dix-neuf ans, Berenice Abbott fuit une enfance malheureuse dans une famille décomposée en rejoignant l’université de l’Ohio et rapidement les Beaux Arts de la ville de New York où elle fréquente Greenwich Village et ses cercles d’artistes et d’intellectuels. Elle y rencontre Man Ray, la baronne Elsa von Freytag-Loringhoven ou encore Marcel Duchamp. Après quelques essais en sculpture et en peinture, elle se lance dans l’aventure du voyage en embarquant vers Paris en mars 1921. Là, elle travaille dans l’atelier d’Emile Bourdelle, puis dans l’atelier de Constantin Brancusi.

Elle est bientôt rejointe par d’autres Américains mais elle reste sans revenu et sans vocation. Elle tente sa chance dans la sculpture et la danse à Berlin, sans réussite, et étudie à la Kunstschule avant de revenir à Paris. Man Ray lui propose de devenir son assistante. Il lui apprend les techniques du tirage en laboratoire pour lesquelles elle se montre douée puis celle de la prise de vue. Les portraits qu’elle fait de ses amis plaisent et elle réussit à en tirer quelques revenus. La concurrence avec Man Ray l’oblige à le quitter rapidement.

Le studio qu’elle ouvre alors avec l’aide de Peggy Guggenheim connaît le succès. André Gide, Jean Cocteau, James Joyce, Marie Laurencin, Pierre de Massot, André Maurois, Djuna Barnes, la baronne Murat y sont photographiés.

Après avoir découvert Eugène Atget en 1925 grâce à Man Ray, elle lui achète quelques tirages. En 1927, elle se décide à lui demander de poser pour elle. Quand elle vient lui présenter ses photos, il est trop tard. Le photographe dont elle admirait tant l’œuvre était mort peu après la séance. Elle profite de sa bonne situation financière pour acheter toutes les archives négligées d’Atget. Elle ne cessera de défendre son œuvre par des livres et des expositions, ce sera un déchirement quand, plus tard, elle devra vendre 50% des droits. De par les articles et les livres qu’elle a publié sur le travail d’Atget, Berenice Abbott a contribué à faire connaître son œuvre.

 

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En 1929, au cours d’un passage à New York, elle est surprise par les changements : la ville qu’elle habitait huit ans auparavant est en train de disparaître. Cet étonnement sera à l’origine de son premier projet photographique d’envergure : Changing New York qui aboutira en 1937 avec une exposition au Museum of Modern Art de New York. Mais la vie à New York n’est pas aussi aisée qu’elle le pensait et sa renommée parisienne ne lui sert à rien en Amérique où la concurrence entre photographes est plus rude qu’ailleurs. Berenice Abbott n’appartient pas au cercle des admirateurs d’Alfred Stieglitz qui domine alors le microcosme photographique imposant le modèle pictorialiste.

La crise de 1929 et la Grande Dépression qui suit réduisent considérablement ses revenus. Les financements, pourtant modestes, qu’elle sollicite pour Changing New York lui sont partout refusés, malgré les expositions intermédiaires qui lui apportent une reconnaissance limitée.

En 1935, un poste d’enseignement de la photographie lui assure un revenu fixe et son projet est enfin reconnu par le Federal Art Project. Elle peut alors s’y engager pleinement et le projet débouche en 1937 sur une exposition au Museum of the City of New York, suivi d’un portfolio dans le magazine Life et d’un livre en 1939. Forte de ce succès elle continue à valoriser l’œuvre d’Atget et découvre celle d’un autre photographe dédaigné des pictoralistes : Lewis Hine.

Son refus d’appartenir aux cénacles, la jalousie des autres photographes, les restrictions budgétaires et son esprit d’indépendance la poussent à démissionner en 1939 quand son programme est interrompu.

Elle s’intéresse désormais à la photographie scientifique estimant que, alors que la majorité en ignore tout, la science domine le monde contemporain. Elle fait le pari que la photographie doit contribuer à la culture scientifique des Américains, mais elle sera bien seule à défendre cette conviction. Déjà oubliée de la mode photographique, elle repart en quête de financements, vivant dans l’intervalle de maigres commandes. C’est le lancement de Spoutnik par l’URSS en 1957 qui lui donnera raison. Les États-Unis, craignant d’être dépassés par les Soviétiques, décident de financer davantage de projets scientifiques. Berenice Abbott obtient de collaborer avec le Massachusetts Institute of Technology et peut en quelques années réaliser les photos auxquelles elle pense depuis vingt ans.

Sa santé fragile l’oblige à quitter New York pour s’établir dans le Maine, elle y réduit peu à peu ses activités photographiques pour se consacrer à l’écriture : The World of Atget est publié en 1964, suivi d’ouvrages techniques. Elle tombe à peu près dans l’oubli qu’elle a tenté d’éviter à Atget puis Hine, quand, dans les années 1970, son œuvre bénéficie du regain d’intérêt général pour la photographie. Elle reçoit de nombreux prix et honneurs. C’est avec une part d’amertume qu’elle apprécie ce succès tardif.

L’œuvre de Berenice Abbott illustre une conception de la photographie qu’elle résume en défendant Changing New York pour lequel elle expliquait : « Le rythme de la ville n’est ni celui de l’éternité ni celui du temps qui passe mais de l’instant qui disparaît. C’est ce qui confère à son enregistrement une valeur documentaire autant qu’artistique. »

L’essence de la photographie repose sur ce rapport au temps. Le rôle de la photographie est d’enregistrer cet instant qui disparaît que Roland Barthes appellera le ça a été. La photographie dans son rapport au temps fonctionne toujours au passé, comme représentation d’un temps devenu passé. Pourtant les images d’Abbott, comme celles de Lewis Hine et d’Eugène Atget ne sont pas seulement nostalgiques : le passé, en arrière, fixé sur photographie, est à sa place.

C’est pourquoi aussi la photographie requiert de l’« authenticité »: le ça a été se perd dans la photographie manipulée ou à prétention artistique telle que la pratiquent les pictorialistes. La photographie telle que la conçoit Berenice Abbott doit marcher d’elle-même. Débutante elle disait les photos viennent bien. En 1951, elle continue à déranger les photographes intellectualistes en déclarant It has to walk alone. Selon Abott, la photographie ne doit pas chercher à imiter la peinture par des compositions ou des manipulations savantes, elle doit continuer à chercher son essence dans ce rapport à l’instant.

 

Bien à vous,

Saint-Sulpice 

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Voir aussi:

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- Berenice Abbott – Partie 1.

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A regarder:

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A lire:

 

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Berenice Abbott s’est d’abord lancée comme portraitiste à Paris et plus tard à New York. Elle nous a ensuite offert un travail magistral sur la ville de New-York mais aussi sur la Route n°1 et le Maine. Abbott fut novatrice également dans le domaine de l’équipement photographique, pionnière dans l’enseignement des techniques photographiques et la première à découvrir et révéler le fabuleux et précurseur de la photographie, Eugène Atget.

 - Berenice Abbott par Ron Kurtz et Hank O’Neal aux éditions Steidl Verlag ( En langue Anglaise ) - 548 pages – 115€

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- Changing New-York, une ville en mouvement 1935~1939 par Berenice Abbott aux éditions Hazan eds – 176 pages - Prix non indiqué



La Voie du Tao, un autre chemin de l’être – Galeries Nationales, Grand Palais – Paris – 31 Mars au 5 Juillet 2010

La Voie du Tao, un autre chemin de l’être - Galeries Nationales, Grand Palais - Paris - 31 Mars au 5 Juillet 2010 dans EXPOSITIONS arton1580-0e6d2

Dieux des murs et des fossés de toutes les commanderies et dieux du sol de tous les districts (détail), Ming, vers 1600 – Crédit estampe © Rmn, musée des arts asiatiques Guimet, Paris & Thierry Ollivier

 

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Ouvertes à tous les champs de la création et en particulier aux grandes civilisations, les Galeries nationales, en co-production avec le musée des arts asiatiques Guimet, consacrent pour la première fois en Europe une grande manifestation au Taoïsme.

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L’exposition « La Voie du Tao, un autre chemin de l’être » familiarise le public occidental avec un mode de pensée et une conception de l’homme dans l’univers qui lui sont fondamentalement étrangers. Bien sûr, beaucoup ont déjà entendu parler du Taoïsme, du yin et du yang, avec son élégant symbole graphique ou encore du qigong, cette gymnastique du souffle que l’on pratique en plein air… Mais tout ceci, en dépit de son charme, reste très mal connu. Les différents thèmes abordés et illustrés dans cette exposition, permettront au visiteur des Galeries nationales de comprendre les démarches philosophiques, poétiques, religieuses et scientifiques qui font du Taoïsme « une autre façon de vivre », dont le souci ultime s’apparente à la recherche d’un accord harmonieux et pérenne entre l’homme et l’univers.
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Avec près de 250 oeuvres très diverses, de la peinture à la sculpture, de la céramique à l’art du bronze ou du textile, l’exposition permet de « voir » comment le Taoïsme s’est exprimé au fil des siècles à travers quelques grands thèmes fondateurs, et dévoile de façon transversale et inédite les plus beaux objets des collections du musée Guimet, d’Europe, des Etats-Unis et de Taiwan. Souvent méconnues ou bien détournées de leur véritable contexte, ces oeuvres retrouveront ici leur sens plein et entier.

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Le Taoïsme n’est pas une religion au sens où nous l’entendons généralement, à savoir, inféodée à un dieu unique et créateur, mais plus simplement un mode de vie, un état d’esprit autorisant une pluralité d’attitudes et, par conséquent, d’écoles.

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Le Taoïsme est un mode de pensée qui exalte la vie et fait le pari du bonheur des êtres sur terre et au-delà. Il offre à l’appui de ses théories, l’image de la joie rayonnante qui illumine le saint de l’intérieur et se propage à l’extérieur, accessible à tous sans exception. Les fondements philosophiques du Taoïsme étaient déjà présents dans la société chinoise longtemps avant que ne fut établi un « Taoïsme religieux » à la fin du IIe siècle de notre ère, structuré comme une véritable religion, avec un panthéon, des textes sacrés, une prêtrise, une organisation en paroisse, des temples et des adeptes se réclamant de cette école.

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C’est le développement ultérieur du confucianisme, puis l’intrusion du bouddhisme, qui – liés à d’autres aléas historiques – ont largement occulté aux yeux de l’Occident l’omniprésence religieuse et culturelle du Taoïsme en Chine. La réédition et la diffusion des textes sacrés du canon Taoïste en 1926, alors menacés de disparaître, a permis que s’engage un effort de traduction, d’analyse et d’interprétation qui permet d’inscrire à nouveau le taoïsme dans le concert des religions du monde.

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Bonne exposition,

Saint-Sulpice

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- Galeries nationales (Grand palais, Champs Elysées) – 3, Avenue du Général Eisenhower – 75008 Paris – Tél: 01.44.13.17.17 – Métro: Lignes 1, 9, 13 Franklin-Roosevelt ou Champs-Élysées-Clémenceau – Bus : lignes 28, 32, 42, 72, 73, 80, 83, 93 – Stations Vélib’ n° 8029 et 8001 – Du 31 Mars au 5 Juillet 2010 – Tous les jours (sauf le Mardi) de 10h00 à 20h00, nocturne le Mercredi jusqu’à 22h00 (Fermé le 1er Mai) – Tarifs: Plein 11€, Réduit : 8€ (13-25 ans, demandeurs d’emploi, familles nombreuses).



Rui Palha

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Childish Moments - Crédit photo: © Rui Palha

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Pose Subject - Crédit photo: © Rui Palha

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Into the light - Crédit photo: © Rui Palha

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Street Guardian - Crédit photo: © Rui Palha

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Untitled - Crédit photo: © Rui Palha

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Hot days – Crédit photo: © Rui Palha

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The Birds – Crédit photo: © Rui Palha

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Untitled – Crédit photo: © Rui Palha

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Simple people  – Crédit photo: © Rui Palha

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The Last Cigarette  – Crédit photo: © Rui Palha

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Pour en savoir plus sur Rui Palha: Rui Palha

 

Bien à vous,

Saint-Sulpice

 



Neil Libbert

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Grand Central Station, New York – 1960 – Crédit Photo: © Neil Libbert

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Boys fighting in the street, Salford, Manchester, England – 1957 – Crédit Photo: © Neil Libbert

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Masked boy, Moss Side, Manchester, England – 1958 – Crédit Photo: © Neil Libbert

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Untitled – n.d - Crédit Photo: © Neil Libbert

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Central Park, New York – 1960 – Crédit Photo: © Neil Libbert

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New York – 1974 – Crédit Photo: © Neil Libbert

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The immediate aftermath of the bomb blast at the Admiral Duncan pub in Soho – London – 30 April 1999 – Crédit Photo: © Neil Libbert

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Victims of the Soho nail bomb attack flee the scene – 1999 - Crédit Photo: © Neil Libbert

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Biographie de Neil Libbert

 

Né en 1938, Neil Libbert a étudié à l’école d’Art de Manchester. Il a rejoint l’équipe du Guardian de Manchester en 1961 puis celle de Londres. Il est resté au Guardian jusqu’en 1965 Il a alors travaillé jusqu’en 1968 au Sunday Times puis il est devenu un photographe indépendant. Libbert couvre toujours régulièrement la photographie de théâtre pour The Observer. Son travail a été exposé au Théâtre national, au centre culturel Camden et à la Galerie Stables au Nouveau Mexique parmi d’autres. Plusieurs de ses travaux sont dans la collection permanente de la National Portrait Gallery à Londres. 

 

Bien à vous,

Saint-Sulpice



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