Robert Doisneau, Du Métier à l’Oeuvre – Fondation Henri Cartier-Bresson – Paris – 13 Janvier au 18 Avril 2010 14 janvier
Le nez au carreau – 1953 - Crédit photo: © Atelier Robert Doisneau & Fondation Henri Cartier-Bresson
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Longtemps Robert Doisneau a été perçu comme le chantre du pittoresque parisien. Illustrateur de génie, il a su comme personne saisir l’image agréable, l’anecdote inattendue : on a reconnu en lui le professionnalisme et la poésie simple de l’instantané. Mais l’œuvre de Robert Doisneau est infiniment plus complexe.
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Le vélo de Tati – 1949 - Crédit photo: © Atelier Robert Doisneau & Fondation Henri Cartier-Bresson
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L’exposition de la Fondation Cartier-Bresson propose une sélection d’une centaine d’épreuves originales, choisies en majorité parmi les trésors de son atelier et dans diverses collections publiques ou privées. Les images présentées ont été réalisées entre 1930 et 1966 à Paris et dans sa banlieue. Cette relecture tend à montrer comment Robert Doisneau est passé « du métier à l’œuvre »*, avec une gravité insoupçonnée, en inscrivant sur la pellicule un monde dont il voulait prouver l’existence.
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Bidonville à Ivry - 1946 - Crédit photo: © Atelier Robert Doisneau & Fondation Henri Cartier-Bresson
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Le catalogue, publié en français par Steidl est accompagné d’une introduction d’ Agnès Sire et d’une relecture mise à jour de l’étude que le critique d’art Jean-François Chevrier avait consacrée à Doisneau en 1983. Cet ouvrage présente un visage inédit du célèbre photographe qui prétendait photographier pour survivre ; l’œuvre ainsi abordée prend un sens différent, par la sélection remarquable, exigeante et sensible qui est proposée. On percevra naturellement que c’est ce sentiment d’insuffisance de l’enregistrement photographique (..) constitutif d’un art qui procède de l’émotion, qui, allié à un besoin de réalisme, fait la force des images de Doisneau.
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Jeux Africains - 1945 - Crédit photo: © Atelier Robert Doisneau & Fondation Henri Cartier-Bresson
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Une grande complicité le liait à Henri Cartier-Bresson ; aussi enfantins l’un que l’autre dans leurs rires, ils ne manquaient cependant pas de se consulter sérieusement dès que le métier l’exigeait. Notre amitié se perd dans la nuit des temps, écrivait HCB en 1995, nous n’aurons plus son rire plein de compassion, ni les réparties percutantes de drôlerie et de profondeur. Jamais de redite, chaque fois la surprise. Mais sa bonté profonde, l’amour des êtres et d’une vie modeste, est pour toujours dans son œuvre.
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Cachan - 1948 - Crédit photo: © Atelier Robert Doisneau & Fondation Henri Cartier-Bresson
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Ils n’avaient pas la même conception de la photographie, l’imparfait de l’objectif de Doisneau se conjuguant mal avec l’imaginaire d’après nature d’un Cartier-Bresson, plutôt adepte de la rigueur, influencé par la peinture et le dessin et hostile au recadrage.
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Football, Choisy le Roi - 1945 - Crédit photo: © Atelier Robert Doisneau & Fondation Henri Cartier-Bresson
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La revue Le midi illustré , rapporte que lors des obsèques de Robert Doisneau , Cartier-Bresson a jeté dans la tombe de son copain une moitié de pomme, puis a croqué l’autre dans un geste de communion profane, posture qui en dit long sur la fraternité simple des deux hommes.
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La voiture fondue - 1944 - Crédit photo: © Atelier Robert Doisneau & Fondation Henri Cartier-Bresson
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Comme tous les familiers de la rue, Doisneau a su fixer cette gravité rayonnante qui isole un être humain de la foule, ces moments de grâce qui rassemblent des passants dans « l’illusion d’un instant » comme dans une géométrie de rêve. Jean-François Chevrier
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Source texte: Fondation Henri Cartier-Bresson
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Biographie de Robert Doisneau
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Le diplôme de graveur-lithographe en poche, Robert Doisneau est formé à la photographie par André Vigneau. Il devient rapidement photographe indépendant pour l’agence Rapho. Il vend ses clichés à des magazines aussi divers que Le Point, Vogue, La Vie ouvrière… et reçoit le prix Kodak en 1947 et le prix Niepce en 1956. Ce ‘braconnier de l’éphémère’ est célèbre pour ses clichés d’écoliers et d’individus croisés dans les rues de Paris, tel le couple s’échangeant ‘Le Baiser de l’hôtel de ville’. Mais ces oeuvres emplies de légèreté et d’humanisme font parfois oublier le caractère révolté du photographe, s’évertuant à traduire par images sa haine de la guerre, ses inquiétudes vis-à-vis du capitalisme et de ses méfaits dans la banlieue. Il a immortalisé Braque, Picasso, Giacometti, Léger, Carné… Une exposition au MOMA de New York en 1951 le consacre au niveau international. Deux films lui rendent hommage : ‘Le Paris de Robert Doisneau’ de François Porcile en 1973, et ‘Bonjour monsieur Doisneau’ de Sabine Azéma en 1992.
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Robert Doisneau par Henri Cartier-Bresson - Paris, 1986 - Crédit photo: © Magnum Photos & Fondation Henri Cartier-Bresson
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Bonne exposition,
Saint-Sulpice
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- Du Métier à l’Oeuvre – Fondation Henri Cartier-Bresson – 2, Impasse Lebouis – 75014 Paris – Tél: 01.56.80.27.00 – Métro: Gaité, ligne 13, sortie n°1, vers la rue de l’Ouest & Edgard Quinet, ligne 6, vers la rue de la Gaité – Bus: Ligne 28 et 58 arrêt Losserand-Maine & Ligne 88, arrêt Jean Zay – Maine – Vélib: Avenue du Maine, rue de l’Ouest - Du 13 Janvier au 18 Avril 2010 – Du Mardi au Dimanche de 13h00 à 18h30, le Samedi de 11h00 à 18h45, nocturne le Mercredi jusqu’à 20h30. Dernière entrée 30 mn avant la fermeture – Tarifs: Plein, 6€ – Réduit, 3€; chômeurs, moins de 26 ans, plus de soixante ans, presse – Gratuit pour les Amis de la Fondation et en nocturne le mercredi (18h30 – 20h30)
Anonyme 7 mai
Les photos ne sont pas les bonnes, c’est n’importe quoi !!