Home – Yann Arthus-Bertrand 7 juin
En quelques décennies, l’homme a rompu un équilibre fait de près de 4 milliards d’années d’évolution de la Terre et met son avenir en péril. Le prix à payer est lourd, mais il est trop tard pour être pessimiste : il reste à peine dix ans à l’humanité pour prendre conscience de son exploitation démesurée des richesses de la Terre et changer son mode de consommation.
Bon film,
Saint-Sulpice
artsplastiques 7 juin
Je suis assez d’accord avec tout ce que DIT y-a-b.
Mais ce n’est qu’en surface. Plus profondément, plus concrètement, ce que l’on voit, ce que yab nous montre, me semble plus gênant. Il se contredit par la forme (comme prof d’arts plastiques, il me manque souvent le terme équivalent de « contredire » pour les formes…).
La « perfection » de ses travellings (et son abus de l’effet Vertigo d’Hitchcock adapté à l’hélico…), l’absence de mauvais temps et l’absence de réaction des gens filmés font de son point de vue un point de vue à la Google Earth. La terre devient une sorte de jouet en 3D qu’on peut faire pivoter en tout sens, elle semble faite pour nous, ses formes et couleurs ont été sélectionnées pour ressembler à de jolies oeuvres abstraites.
D’ailleurs il l’appelle Maison, décrétant qu’elle nous appartient. La nature présentée par yab se limite au statut de jardin, elle ne peut plus se concevoir comme étrangère à la culture.
Il ne faut pas sous-estimer l’importance de ces signes : le discours écolo mis en voix off ne suffit pas à les recouvrir.
A part ça, on remarquera au passage l’intrusion habituelle de la caméra chez les pauvres mais jamais aussi indiscrète chez les riches. On pourrait peut-être analyser aussi l’outil de la main-mise picturale, l’hélicoptère-caméra, utilisé davantage pour réciter que pour regarder (yab est bien différent de Godard). On notera aussi l’usage d’images de synthèse pour certaines animations : ce choix oppose yab à Nuridsany et Perennou, les réalisateurs du très beau Genesis…
lucaerne 8 juin
Bigre ! Te voilà avec un interlocuteur coriace, Saint-Sulpice. On ne saurait mieux dire ! J’ai juste envie d’ajouter l’évocation de toute la commercialisation qui est faite autour du travail d’Arthus-Bertrand, ainsi que tous les produits dérivés. Business is business, et là, point d’écologie.
saintsulpice 9 juin
Je cautionne totalement les propos « d’artsplastiques »! Et dire que cet ostrogoth de Yann-Arthus Bertrand ne permet pas après que j’ai copié son film de le visionner hors de certains sites officiels. bref allez donc sur You-tube, tapez « Home » puis là enfin vous pourrez à loisir le regarder tout en gardant en tête que cet homme ne fait que surfer sur la mode « écologique et environnementale » pour simplement arrondir ses fins de mois pourtant peu difficiles! Zut je deviens gauchiste, mon Dieu! Fichtre je blasphème
Suis foutu !!!!!