Le prédicateur – Camilla Läckberg

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Le roman a déjà rencontré un joli succès, se hissant la semaine dernière dans les cinq meilleures ventes roman du classement « Livres hebdo ».Ceux qui ont aimé « La princesse des glaces » retrouveront dans « Le prédicateur » la même héroïne, Erica Falck.

L’allègre et jolie trentenaire délaisse ici ses problèmes de ligne et pour cause: elle est enceinte de Patrick Hedtsröm, le policier dont elle était tombée amoureuse au précédent épisode.

Difficile de mener l’enquête quand on est sur le point d’accoucher : elle laisse donc la vedette à son compagnon. Il aura du fil à retordre avec une  énigme particulièrement ignoble : un enfant retrouve une femme morte, dont tous les membres sont multifracturés. Et sous son corps, deux squelettes de femmes, tuées vingt-quatre ans plus tôt. La police s’oriente rapidement vers l’étrange famille Hult, dont le patriarche, Ephraïm, prétendait soigner les malades grâce aux dons de guérisseur de ses enfants, Gabriel et Johannes. Bienvenue dans le monde merveilleux des puritains illuminés, des haines fratricides et des secrets de famille enfouis.

On ne dévoilera pas ici le coupable (qu’on a deviné assez tôt) de ce roman qui se laisse lire aisément. Pour relancer l’intérêt,  la romancière abuse du même procédé facile que dans le précédent : de très courts chapitres en italique, où les victimes s’expriment à la première personne, faisant courir un frisson d’horreur dans la moëlle épinière du lecteur.

Pas un chef d’oeuvre donc (malgré une couverture très similaire, les oeuvres de Camilla Läckberg ne sont pas du même tonneau que le « Millenium » de Stieg Larsson), mais un polar scandinave bien glacé, pour rafraîchir vacances de Pâques ou ponts de mai ensoleillés. Et  le plaisir de suivre une héroïne attachante, qui aura accouché dans le troisième tome à paraître en novembre, « Le tailleur de pierre ».

 

Bonne lecture,

Saint-Sulpice

Le prédicateur – Camilla Läckberg – Actes Sud – 22€



Vladimir Birgus – Partie 1

 Vladimir Birgus - Partie 1 dans Photographie: Grands Photographes 10069_Vladimir_Birgus

Crédit Photo: © Vladimir Birgus

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Bien à vous,

Saint-Sulpice

 



Sortilèges – Château d’Aventhon – Fondation Claudine et Jean-Marc Salomon – Alex – Haute-Savoie

Sortilèges - Château d'Aventhon - Fondation Claudine et Jean-Marc Salomon - Alex - Haute-Savoie dans EXPOSITIONS 167

 

Dans un lieu étonnant, une exposition plus étonnante encore : cela se passe au château d’Aventhon, à Alex, village de montagne près d’Annecy, où Claudine et Jean-Marc Salomon ont créé la Fondation pour l’art contemporain qui porte leur nom. Ils l’ont confiée pour trois mois à une jeune commissaire indépendante, Anne Malherbe.

 

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 Sous un titre qui ne laisse guère deviner ses intentions, « Sortilège » réunit six artistes âgés de 30 à 40 ans : la Suédoise Klara Kristalova, la Kényane Wangechi Mutu, la Gabonaise Myriam Mihindou, les Françaises Vanessa Fanuele et Christine Guinamand et le Français Stéphane Pencréac’h, seul garçon de cette distribution féminine et internationale.

 

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Mutu est presque une star du marché, Kristalova et Pencréac’h sont bien connus, Fanuele n’a que peu exposé : ce n’est donc pas le niveau de célébrité qui fait la cohérence du choix.

 

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 Ce n’est pas non plus le mode de travail : dessins, vidéos, peintures, collages, grès émaillés, photos et installations se côtoient.

 

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Alors, quelle logique ? Le désir de démontrer que l’art actuel aime à s’enfoncer dans l’exploration des fantasmes, des peurs et des désirs enfantins, des superstitions publiques ou privées.

 

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 Mais aussi que le subjectif, l’onirique et le symbolique sont redevenus les ressorts de la création, après des décennies de discours théoriques ou pseudo-théoriques qui aspiraient à la généralité.

 

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 Et démontrer que naissent, ainsi, des oeuvres dont la puissance d’expression s’accorde à l’étrangeté formelle des oeuvres.

 

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L’affirmation est convaincante et l’étrangeté souvent paroxystique. Pénétrer dans la salle dévolue à Pencréac’h, c’est tomber dans son monde délirant de loups-garous, d’hydres et d’officiantes de cultes sataniques. Avec une efficacité féroce, en associant les ressources de la peinture à celles du masque de carnaval, de la toile découpée ou pliée, il fixe des cauchemars qui, comme les vrais, mélangent l’épouvantable et le grotesque, l’obscène et le funèbre. Ses oeuvres s’inscrivent, elles, profondément dans la mémoire.

 

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Autre monde troublant : dans la pénombre, Kristalova fait vivre ses figures polychromes, petite fille à jambes d’arbre ou à chevelure de papillons, animaux ployés, têtes grimaçantes ou vomissantes. Autant d’allusions à des souvenirs et des contes d’enfance, livrés bruts dans tout l’éclat de leurs couleurs brillantes. Passer de là dans la galerie des montages d’images de Mutu, c’est se trouver menacé par d’autres créatures, un peu femmes, un peu serpents, beaucoup plantes. D’où viennent-elles ? De la lecture de Lovecraft, du panthéon hindou, de cultes africains, du cinéma ? Autant que leurs anatomies, les origines de ces déesses sont hybrides.

 

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La remarque vaut pour les six : leurs oeuvres naissent de réminiscences, de réapparitions, de superpositions, de métamorphoses. Guinamand continue à travailler sur la toile jusqu’à ce que prenne une forme presque distincte un paysage, un corps, l’esquisse d’un récit. Fanuele fait se dissoudre visages et anatomies qui se liquéfient et s’écoulent en sinuosités. D’autres figures peuvent alors émerger du noir et du blanc.

 

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Ces dernières phrases pourraient s’appliquer aux photos de Mihindou, évocations spectrales de transes ou de danses. D’autres séries, en couleur, montrent des mains et des chevilles liées, des doigts piqués d’aiguilles. On les regarde avec stupeur en se demandant comment une création d’une si évidente puissance poétique a été jusqu’ici si peu montrée. Et on se plaît à imaginer ce que Bataille et Leiris auraient écrit à propos de ces oeuvres – et de cette exposition dans son ensemble. Car c’est avec leur volonté de pénétrer dans les obscurités humaines qu’elle renoue.

 

Bonne exposition,

Saint-Sulpice

 

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« Sortilège » – Fondation Claudine et Jean-Marc Salomon – Alex (Haute-Savoie) – Tél. : 04.50.02.87.52 – Du mercredi au dimanche de 14 heures à 19 heures – Jusqu’au 14 juin 2009 - Tarif: 6 €. 



William Eggleston – Fondation Cartier – Paris

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En réponse à une invitation de la Fondation Cartier, le photographe américain William Eggleston mène depuis trois ans un vaste travail photographique sur la ville de Paris.

 

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Prises au fil des saisons par celui qui est considéré comme l’un des pères de la photographie couleur, ces nouvelles images dévoilent le pittoresque et le cosmopolite, le sublime et le trivial, le quotidien et l’extraordinaire.

 

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L’exposition est aussi une occasion unique de découvrir, en regard des photographies, une récente série de peintures- un aspect peu connu du travail de l’artiste dévoilé pour la première fois au public.

 

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Depuis plus de cinquante ans, William Eggleston photographie tout ce qui constitue la culture populaire américaine : parking, voitures, enseignes, paysage, jeunesse… Eggleston compte aussi parmi les premiers photographes à avoir travaillé avec la couleur. Certaines de ses images sont devenues des classiques comme celles du plafond rouge avec ampoule et fils électriques, du tricycle ou encore de la jeune fille de profil cachée par sa chevelure rouquine. Aujourd’hui son travail est reconnu dans le monde entier et il est remarquable de constater que ses images issues de son Sud natal, qu’il n’a jamais quitté, résonne bien au-delà de ses frontières orginales. William Eggleston, connu pour son mutisme et son penchant pour le whisky, rejoint, à sa façon, Lee Friedlander, Diane Arbus, Robert Frank, Lee Miller et Garry Winogrand, qu’il a un jour fréquenté.

 

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Bonne exposition,

Saint-Sulpice

 

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Exposition William Eggleston – Fondation Cartier – 261, Boulevard Raspail – 75014 Paris -Du 4 Avril au 21 Juin 2009 - Tous les jours, sauf le lundi de 11h à 20h – Nocturne le mardi jusqu’à 22h – Tarifs: Plein 6.50€ et réduit 4.50€



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