Pour la première fois en France, le Petit Palais présente une rétrospective très complète de William Blake, le plus romantique des peintres anglais.
Initiée par le musée de la Vie romantique.
Cet hommage veut rendre justice à celui qui fût à la fois un poète visionnaire et un graveur d’exception.
Près de deux siècles après sa mort, Blake s’inscrit au sommet du génie britannique.
Quelques 130 œuvres, exceptionnellement prêtées par les principaux musées d’outre manche, affirment l’intensité de son inspiration, applaudie en France par André Gide avant André Breton et les surréalistes.
William Blake est le plus célèbre mais aussi le plus secret des génies d’Outre-Manche.
Mieux qu’aucun autre, Blake exprime l’inspiration hallucinée propre au romantisme anglais.
A l’instar de Newton, l’une de ses plus célèbres compositions, Blake inscrit l’homme dans un cercle céleste au milieu des nuées, le mesure et se mesure à l’univers cosmique à l’aune d’un compas.
Intransigeant, excentrique, solitaire, Blake proclame avec éclat son exaltation passionnée.
Il privilégie jusqu’au vertige le trait néoclassique pour nourrir les pages les plus héroïques de la Bible et de Shakespeare comme de Milton et de la Divine Comédie de Dante.
« L’inspiration et la vision étaient, sont et seront toujours, j’espère, mon Elément, mon Refuge éternel »
William Blake
L’exposition du Petit Palais est la première rétrospective en France sur William Blake et regroupe quelques cent cinquante dessins, gravures, enluminures, livres et aquarelles exceptionnellement prêtés par les principaux musées britanniques : Fitzwilliam Museum (Cambridge), British Museum, British Library, Tate, Victoria & Albert Museum (Londres), City Art Gallery (Birmingham), National Gallery of Scotland (Edimbourg), University Library (Glasgow), City Art Gallery et Whitworth Art Gallery (Manchester), Bodleian Library (Oxford), de quelques collectionneurs privés ainsi que par le musée du Louvre et le Philadelphia Museum of Art.
Biographie de William Blake
Il était fils d’un bonnetier et, dès l’enfance, montra d’étonnantes dispositions pour le dessin et la poésie. Il est envoyé à dix ans dans une école de dessin, où il composera ses premiers poèmes. Devenu élève du graveur James Basire à quatorze ans, il fut chargé de dessiner les antiquités de l’abbaye de Westminster et des autres vieux édifices, milieux qui ne manquèrent pas d’exercer une vive influence sur son imagination mélancolique.Trop pauvre pour faire face aux frais d’impression de ses œuvres, il se fit son propre éditeur et imagina d’y appliquer son écriture mise en relief par la morsure sur des plaques de cuivre. Il publia ainsi ses Songs of Innocence, ornés de ses dessins (1789, pet. in-8), œuvre singulière, qui eut du succès, ce qui l’encouragea à donner successivement, sous la même forme: Books of prophecy (1791) ; Gates of paradise (1793) ; America, a prophecy (1793, in-fol.); Europe, a prophecy (1794, in-fol.) ; Songs of Experience (1794).
En même temps, il faisait figurer, à plusieurs expositions de l’Académie royale, des peintures allégoriques, historiques et religieuses. Il publia The Marriage of Heaven and Hell (in-4), satire du Heaven and Hell de Swedenborg, en 1790. En 1797, il entreprit une édition illustrée par lui des Nuits d’Young, qu’il laissa inachevée, puis il alla vivre, à Felpham, auprès du poète William Hayley, faisant des dessins pour celui-ci, et peignant quelques portraits, et ne revint à Londres qu’au bout de trois ans. Ses quarante dessins gravés par Schiavonetti pour une édition du poème The Grave (1808, gr. in-4) de Blair furent très admirés ; de même que sa grande estampe le Pèlerinage de Canterbury (1809).
Entre-temps, il continuait de composer, d’illustrer et d’imprimer des poèmes étranges, empreints d’un mysticisme obscur : Jérusalem, ( And did those feet in ancient time ), the emanation of the Geant Albion; Milton, a poem (1804); Job (1826), etc. Le plus original est le dernier : c’est aussi celui dont les gravures sont les plus finies. Tous ces volumes sont aujourd’hui fort recherchés, surtout les exemplaires coloriés par l’artiste lui-même. Blake est devenu membre de la Royal Society le 14 mai 1807. Sa mort interrompt l’illustration de The divine comedy (1825-1827) de Dante.
Bonne exposition,
Saint-Sulpice
Petit Palais – Musée des Beaux-Arts de la Ville de Paris – Avenue Winston Churchill – 75008 Paris – Tél. : 01.53.43.40.00 – Ouvert tous les jours, de 10h à 18h sauf les lundis et jours fériés. Ouvert le jeudi jusqu’à 20h (uniquement exposition temporaire -Métro 1 Champs-Élysées – Clémenceau, Métro 13 Champs-Élysées – Clémenceau, Métro 8 Invalides, Métro 13 Invalides, Rer C Invalides, Bus 42 , Bus 72 , Bus 73 , Bus 80 , Bus 93 – Du 2 avril au 28 juin 2009 - Tarifs: Plein 8€, Réduit 6€, 14 à 26 ans 4€. Moins de 14 ans Gratuité.