Icônes – Partie 5 22 avril
Variante de la Vierge orante des catacombes, elle symbolise l’âme chrétienne louant et adorant Dieu. Elle porte sur son cœur le médaillon de gloire contenant son Fils rayonnant. Ce médaillon est le symbole de la divinité et signifie que le Premier-né avant les siècles a habité le sein virginal de Marie.
La tradition a vu dans cette icône une image de la prophétie d’Isaïe du temps du roi Achaz qui est l’annonce voilée de la naissance du Fils de Dieu:
“C’est pourquoi le Seigneur vous donnera un signe : voici que la Vierge a conçu, et elle enfante un fils, et elle lui donne le nom d’Emmanuel.” (Is. VII, 13-14).
L’enfant Jésus, dans l’iconographie byzantine, n’est jamais représenté à la manière d’un poupon, car il est aussi le Verbe. Il est toujours revêtu du vêtement des adultes et seule sa taille réduite indique qu’il s’agit d’un enfant.
Icône un peu inhabituelle de Saint Pierre soutenant l’Eglise à bout de bras, d’après une fresque du monastère de Zica en Yougoslavie.
« Alors, le roi donna ordre de faire venir Daniel et de le jeter dans la fosse aux lions. Le roi dit à Daniel : « Ton Dieu, que tu as servi avec persévérance, c’est lui qui te sauvera. ». On apporta une pierre qu’on posa sur l’entrée de la fosse, et le roi y apposa son sceau et celui de ses seigneurs, en sorte que rien ne pût être modifié de ce qui concernait Daniel. Le roi rentra dans son palais, passa la nuit à jeûner et ne se laissa pas amener de concubines. Le sommeil le fuit et dès l’aube, au petit jour, le roi se leva et se rendit en hâte à la fosse aux lions. S’approchant de la fosse, il cria à Daniel d’une voix angoissée : « Daniel, serviteur du Dieu vivant, ce Dieu que tu sers avec persévérance a-t-il pu te faire échapper aux lions? » Daniel répondit au roi : « O roi, vis à jamais! Mon Dieu a envoyé son ange, il a fermé la gueule des lions et ils ne m’ont pas fait de mal, parce que j’ai été trouvé innocent devant lui. Et devant toi aussi, ô roi, je suis sans faute. » Le roi éprouva une grande joie et ordonna de faire sortir Daniel de la fosse. On fit sortir Daniel de la fosse et on le trouva indemne, parce qu’il avait eu foi en son Dieu. »Dn, VI, 17 – 24
Issue d’une famille noble de Pskov, Olga épousa le Prince Igor 1er, duc de Kiev en 903. Après l’assassinat de son mari en 945, elle gouverna la Russie avec sagesse et miséricorde jusqu’à sa propre mort. Elle se convertit au Christianisme à Constantinople en 958 et prit le nom d’Hélène. De retour en Russie elle parcourut son pays en y prêchant la foi mais sans parvenir à convertir son peuple de son vivant. Olga prédit néanmoins cette conversion et y travailla ardemment : elle se chargea en particulier de l’éducation de son petit fils, saint Vladimir, qui allait définitivement donner le Saint Baptême à la Russie.
Saint Onuphre naquit vers la fin du IVème siècle. Il se retira au désert de Thèbes en Haute Egypte où il vécut en ermite pendant 70 ans. Quand ses vêtements furent réduits en lambeaux, le Seigneur lui fit pousser sur tout le corps un poil abondant qui le protégeait des rigueurs du climat, et chaque jour un Ange venait lui apporter un pain en nourriture. Il est vénéré en Occident comme saint Patron des tisserands.Inscription sur le phylactère: « Que les appétits du ventre ne vous séparent pas du Christ; que la fange des passions ne vous séduise pas, ou bien vous pleurerez dans le feu dévorant. »
Encore jeune, saint David entra au monastère des Saints Martyrs Théodore et Mercurius de Thessalonique où il vécut dans le renoncement et la prière. A la lecture de la vie des saints stylites Siméon et Daniel, il fut pris d’une telle componction qu’il décida de suivre leur exemple afin de trouver le repos en leur compagnie après la mort. Un jour donc, il monta dans l’amandier qui s’élevait à gauche de l’église et y élut domicile. Il était résolu à mener cette vie d’ascèse extrême le reste de sa vie, exposé aux rigueurs du climat, à l’inconfort et à l’instabilité jusqu’à ce qu’au bout de trois ans un Ange lui demanda de descendre et de se retirer dans le silence d’une cellule. Il accomplit de nombreux miracles et intervint auprès de l’Empereur Justinien pour établir un siège épiscopal à Thessalonique. Il rendit son dernier souffle en vue du port de Thessalonique sur le navire qui le ramenait de Byzance : « le navire s’immobilisa malgré la forte brise qui gonflait les voiles et un parfum céleste enveloppa l’athmosphère.«
Né à Sis en Cilicie, il fut renvoyé de la communauté monastique de Tell-Ada, en Syrie, pour ses austérités excessives, il devint ermite à Telanissos, où il s’attacha avec des chaînes à un rocher. Dérangé par les visites des curieux et en quête d’une plus grande solitude, il s’installa sur une plate-forme d’un mètre carré, au sommet d’une colonne, dont il augmenta toujours la hauteur jusqu’à vingt mètres. Il y vécut trente-sept ans et y mourut, ce qui lui valut son surnom de “stylite”, c’est-à-dire : “monté sur un pilier”. Conseiller d’empereurs aussi bien que de gens simples, sa renommée s’étendit jusqu’en occident et il exerça une grande influence sur le concile de Chalcédoine (451). Il est le premier stylite.
Issue d’un milieu aisé d’Héliopolis en Egypte, sainte Barbara acquit la connaissance de Dieu par la seule contemplation de la nature et se convertit. Un jour son père Dioscore, en partance pour un long voyage, fit construire une tour dans son palais pour y enfermer sa fille afin de la soustraire aux regard des hommes. Il ordonna que cette tour soit flanquée de deux fenêtres mais Barbara, sans en avertir son père, demanda aux ouvriers d’en percer une troisième pour bénéficier d’une triple lumière, symbole de la Sainte Trinité.A son retour Dioscore apprend le sens de la troisième fenêtre et découvre la conversion de sa fille. Il entre dans une violente colère et livre sa fille à l’empereur Maximilien (284-305) devant qui elle confesse sa foi et méprise les idoles. Après une longue période de tortures auxquelles elle sortit sauve par l’assistance du Christ, elle mourut décapitée par le bras de son propre père qui fut frappé par la foudre sur le chemin du retour et réduit en cendres
Née à Alexandrie, capitale des sciences et des arts, sainte Catherine est la fille d’un riche et puissant seigneur. D’une grande beauté, elle suivit les leçons des meilleurs maîtres et des plus illustres philosophes. Elle excellait dans l’art du langage et pouvait s’entretenir de tout sujet dans un grand nombre de langues. Elle avait parcouru toutes les sciences de la nature, y compris la médecine, et aucun domaine de la sagesse humaine ne pouvait échapper à son esprit pénétrant et avide de connaissance. Agée de dix-huit ans à peine, elle avait atteint un degré si rare dans la science qu’elle faisait l’admiration des vieillards les plus éprouvés.
Sa mère, désespérant de trouver un parti qui l’égalait, comme l’avait demandé sainte Catherine, l’envoya vers un saint ascète chrétien qui la convertit.
L’empereur Maximin, qui voulait la contraindre à sacrifier aux idôles, accepta une discussion publique : sainte Catherine (et le Saint-Esprit) contre 150 des meilleures sages, philosophes, rhéteurs et dialecticiens qui finirent par se convertir. L’empereur, furieux, la fit torturer, puis décapiter et avec elle les 150, la femme de l’empereur, un général ami et 200 soldats.
Deux anges transportèrent son corps au Mont-Sinaï où fut érigé le grand monastère près de la montagne où Moïse avait parlé à Dieu. Ses saintes reliques y sont déposées et dégagent toujours un parfum céleste.
Né à Koursk en Russie en 1759, Saint Séraphim rentra au couvent à l’âge de 19 ans. Il passa la plus grande partie de sa vie comme ermite et sa renommée de staretz devint très grande vers la fin de sa vie. Les fidèles venaient en nombre et de très loin recueillir ses conseils éclairés. Favorisé du don de clairvoyance et de vision directe, le saint courbé par le poids des privations et des années rayonnait d’une humilité et d’une bonté parfaite. Surnommé de son vivant le « Transfiguré » pour avoir connu l’illumination par l’Esprit Saint, Séraphim de Sarov mourut en prières le 14 janvier 1833 et fut canonisé en 1903.
Bien à vous,
Saint-Sulpice
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