Kandinsky – Centre Georges Pompidou – Paris 20 avril
Sur le mur vierge de peinture, un homme réservé et sûr de son fait regarde le visiteur, ses lunettes pincées sur le nez, le dos bien droit dans son gilet cintré, le col tenu par une cravate noire.
«Le peintre W. Kandinsky, un des plus importants représentants de la peinture russe actuelle, qui s’est installé à Berlin comme beaucoup d’autres artistes russes», mentionne le Berliner Illustrierte Zeitung, le 15 janvier 1922, sous ce portrait choisi par l’artiste pour marquer son retour de Moscou à Berlin.
Aujourd’hui comme hier, les présentations de cet original, devenu un classique de la peinture, se font avec une certaine réserve.
Comme d’ailleurs Vassily Kandinsky le goûtait, «ce monsieur qui mettait une distance avec ses contemporains», souligne, après trente ans de vie commune, son exégète émérite, Christian Derouet, le commissaire français de cette rétrospective internationale.
«Montrer Kandinsky à grande échelle», c’est retracer une vie européenne où les artistes se côtoient, où les disciplines s’entremêlent.
Voyage en cent tableaux, de Paris à Munich d’avant la Grande Guerre, de Moscou la révolutionnaire au Bauhaus de Weimar et Dessau, de Berlin des Années folles à Neuilly l’occupée où le peintre meurt, en décembre 1944, usé par la maladie, trois mois après la Libération de Paris.
«Montrer tout Kandinsky», c’est faire entendre le vocabulaire musical du peintre en s’appuyant sur ses tableaux mythiques, ses Improvisations et ses Compositions fougueuses et splendides, numérotées comme des sonates ou des fugues en couleurs.
Elles sont presque toutes là, à quelques exceptions près comme Composition VI, exposée l’an dernier dans Traces du sacré, ou Composition VII ( galerie Tetriakov, Moscou) dont on ne voit ici que deux grandes esquisses.
Par un jeu de murs en grisé, cette rétrospective éclaire la chronologie dense d’une carrière commencée tardivement, malmenée par les guerres, les exils et les retours.
Elle souligne les liens avec Paris de ce Russe polyglotte qui ne parla jamais anglais.
Le Tableau avec archer du MoMA, l’Improvisation 7 (Sturm) de la galerie Tetriakov et l’Improvisation 9 de Stuttgart marquent ainsi l’importance de la période Murnau. L’Impression III (Konzert) note l’influence de la musique, et Lyrique le mouvement du cavalier emporté par la couleur bleue.
Didactique et grand public, la scénographie laisse parler la peinture, cette reine d’un autre siècle. Spacieuse et limpide, elle veut le plus possible «laisser respirer» chaque tableau, souvent seul invité sur un mur entier où le cartel est placé très haut, comme un accent. Lire, mais après voir et ressentir.
« Réunir les trois plus grandes collections au monde de Kandinsky, c’est un très vieux rêve de Beaubourg», rappelle Alfred Pacquement, directeur du Musée national d’art moderne, dont la bibliothèque s’appelle justement Kandinsky, par fidélité à l’une de ses grandes donatrices.
Grâce au fonds créé par sa veuve, Nina, puis à son legs en 1980, le Centre Pompidou s’enorgueillit de son ensemble majeur de Kandinsky, enrichi depuis par le soutien fervent de la Société Kandinsky. Elle permet de combler les manques de cet héritage miraculeux pour un musée français (acquisition des aquarelles et des dessins de la collection Alexandre Kojève, en 2001).
Cette célébration de la peinture sur le chemin nouveau de l’abstraction a déjà séduit le public de Munich (Städtische Galerie im Lenbachhaus und Kunstbau), fière de célébrer «l’un des derniers grands artistes du XXe forgés en sa ville ».
Après Paris, elle devrait faire salle comble, cet automne, au Guggenheim de New York, dont les collections Kandinsky sont presque aussi célèbres que la rotonde blanche de Frank Lloyd Wright.
Bonne exposition,
Saint-Sulpice
Du 8 avril au 10 août 2009, au Centre Pompidou – Musée ouvert tous les jours (sauf le mardi et le 1er mai) de 11h à 22h. Nocturnes le jeudi jusqu’à 23h – Tarifs: Plein 12€ & Réduit 9€ – www.centrepompidou.fr
lucaerne 21 avril
J’adore Kadinsky. Il m’a fasciné dès l’adolescence. J’ai d’ailleurs une dette envers lui : j’ai eu une bonne note au bac philo en grande partie grâce à ses oeuvres. Merrrrrci Wassily !
saintsulpice 21 avril
combien tu lui dois? gaspilleuse va!!! Pfff!!! Et dire que j’économise tous les jours pour toi, mouarfff!!!!
lucaerne 21 avril
Bah… je le paierai en nature. Comme il est mort, ce sera cool.
saintsulpice 23 avril
Gloups
lucaerne 29 avril
Ben oui… il sera pas exigent !
lucaerne 29 avril
Euh… exigeant !
saintsulpice 29 avril
Il est un peu rigide depuis sa mort paraît’il bien que depuis tout ce temps il a du se ramollir
toupinette 12 décembre
c’est quoi ce délire????
Anonyme 24 mars
bien
Anonyme 26 décembre
Le 12eme tableau est bien de Kandisky, si non de qui ?
Et avez la date de sa réalisation svp.
(Pour un devoir en art)
Merci d’avance