Edouard Boubat 18 avril
Crédit photo: © Edouard Boubat
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Biographie d’Edouard Boubat
Edouard Boubat est né le 13 septembre 1923, il passe son enfance à Montmartre et fait des études d’art graphique à l’école Estienne, de 1938 à 1942.
Il exerce le métier de photograveur, dans une usine, et ce n’est qu’après guerre, en1946, qu’il découvre la photographie. Il vend de vieux dictionnaires pour acheter un Rolleicord au format 6X6 et réalise deux clichés qui vont marquer l’histoire de la photographie : « La petite fille aux feuilles mortes » et « Première neige » au jardin du Luxembourg.
Cette même année, il rencontre, Lella, son modèle fétiche, qui deviendra Mme Boubat. Cette photo de Lella faite en1947 reste comme la plus connue de son œuvre. Il obtient le prix Kodak cette même année, pour une exposition au salon international de la photographie, prix qu’il partage avec Robert Doisneau. La célèbre revue «Camera »le publie pour la première fois en 1950, année où il réalise « l’arbre et la poule », autre photo restée emblématique.
1951, alors qu’il expose à la librairie la Hune, à Montparnasse aux côtés de Brassaï, Doisneau, Izis et Fachetti, il est remarqué par Albert Gilou, directeur artistique de la revue Réalités. Engagé immédiatement, Édouard Boubat entame son travail de reporter avec un sujet sur les artisans de Paris. Ce sera l’Espagne ensuite, avec un reportage sur le pèlerinage de Saint-Jacques de Compostelle. Il devient correspondant et part aux USA pour quatre mois.
De 1952 à 1968, il réalise des photos au travers des cinq continents, aussi bien pour ses besoins professionnels, que par goût personnel. Son talent lui permet d’acquérir rapidement une grande notoriété. Réalités étant un mensuel, il travaille avec une grande liberté, sans le souci de coller à l’actualité.
Il rencontre Robert Frank et achète son premier Leica, avant de devenir photographe indépendant en1967. Il collabore avec l’agence de presse Top Rapho, continue ses voyages, publie et expose sur les cimaises des galeries dans le monde entier.
La survivance » est son premier livre publié en 1976, avec lequel il obtient le grand prix du livre aux Rencontres d’Arles en 1977. Ce sera ensuite le grand prix national de la photographie, en 1984, et le prix de la Fondation Hasselblad, en 1988. Il consacre un livre à Lella en 1994, intitulé « Comme avec une femme » et fait son dernier grand reportage aux Caraïbes l’année suivante. « Donne moi quelque chose qui ne meurt pas », « La vie est belle » seront ses derniers livres.
Jacques Prévert, dont il est l’ami, le surnomme « le correspondant de paix » et Robert Doisneau dira de lui : « De ce monde déchiqueté, Edouard Boubat nous révèle les surprenants instants de plénitude » – Extrait de « Boubat de Boubat aux éditions Belfond ». On retrouve également dans ce très bel ouvrage, des portraits tel celui d’Isabelle Huppert, de Jean Marais, Sydney Bechet, Jacques Prévert, Georges Simenon, Françoise Sagan et bien d’autres.
1988 son fils Bernard devient son assistant, avant de devenir lui même photographe. Edouard Boubat décède le 30 juin 1999 d’une leucémie à l’âge de soixante quinze ans, à Montrouge.
Pour mieux appréhender le poète qu’était Mr Boubat, je vous recommande la lecture de l’entretien qu’il a eu avec Frank Horvat, qui est un photographe formidable. Un auteur à découvrir, pour ceux qui ne le connaissent pas encore sur son site www.horvatland.com
Bien à vous,
Saint-Sulpice
lucaerne 18 avril
La première me fait délicieusement penser au verger de Rêves, de Kurosawa. Des images poignantes, comme cette petite fille au feuilles qui semble porter le poids du monde sur ses épaules. D’autres jubilatoires, comme ces bambins qui dessinent leurs mains sur un tableau, ou cette vieille femme que j’imagine essayant de faire des croche-pieds aux passants…
saintsulpice 18 avril
La dernière photo est prise Place Saint-Sulpice à Paris….
lucaerne 18 avril
C’est vrai ? Brrr… elle est mal fréquentée dis-donc !
saintsulpice 18 avril
T’as raison fais attention les coups de parapluie, là-bas il en pleut comme vache qui pisse
scillia 12 mai
La jolie jeune femme au côté d’Edouard Boubat (sa femme?) me fais penser à Isabelle Huppert…Comment s’appelle t’elle?…Je pense à cette image ou on la voit dans un petit port, ainsi que celle ou elle passe sa main dans ses cheveux …C’est drôle, mais je pense que Godard aime aussi faire ce genre de liaison entre l’image et l’histoire de l’ image et de l’image retrouvée, réinventée, j’ai vu une image de Boubat dans un de ses films et je pense qu’il a fait cet étrange rapprochement.
saintsulpice 12 mai
Bonsoir Scillia,
Oui elle ressemble à Isabelle Huppert! Son nom est Geneviève Anhoury, d’origine libanaise. Elle est cinéaste et photographe. Elle a écrit et réalisé plusieurs courts métrages primés dans différents festivals internationaux (Etats-Unis, Allemagne, Ecosse, etc.). Ses photographies ont fait l’objet de nombreuses expositions à Londres et à Paris, ainsi que de publications dans la presse.
Merci de votre intérêt pour cet article et pour votre commentaire.
Cordialement
Saint-Sulpice