Icônes – Partie 2 16 avril
Voici qu’un ange du Seigneur apparut en songe à Joseph et lui dit : « Lève-toi, prends l’enfant et sa mère, fuis en Egypte et restes-y jusqu’à ce que je t’avertisse; car Hérode va rechercher l’enfant pour le faire périr ». Et lui se leva, prit l’enfant et sa mère de nuit et se retira en Egypte. Et il y resta jusqu’à la mort d’Hérode, afin que s’accomplisse ce qu’avait dit le Seigneur par le prophète : « J’ai rappelé mon fils d’Egypte ».
Saint Matthieu, II, 13 – 15
L’icône est composée comme une croix dont le Christ est le centre. Un plan vertical dont la partie centrale rappelle le passage des « eaux inférieures » (Genèse) au monde des cieux représenté au sommet par l’amorce d’une sphère bleue saphir (Exode. 24, 10) d’où descend un rayon de la lumière de Dieu. Un mouvement horizontal dans lequel le Christ, venant du monde céleste représenté par les trois anges, descend dans les eaux du Jourdain et se dirige vers le monde humain personifié par saint Jean-Baptiste, dernier prophète de l’ancienne Alliance.
Six jours avant la Pâque, Jésus vint à Béthanie où était Lazare, celui que Jésus avait ressuscité d’entre les morts. Là, on lui fit un souper: Marthe servait, et Lazare était un de ceux qui étaient à table avec lui. Marie, ayant pris une livre de parfum de nard vrai et très précieux, en oignit les pieds de Jésus et lui essuya les pieds avec ses cheveux; et la maison fut remplie de l’odeur du parfum.
Saint Jean, XII
Six jours après, Jésus prend avec lui Pierre, Jacques et Jean son frère, et il les emmène à l’écart sur une haute montagne. Et il se transfigura devant eux: son visage resplendit comme le soleil, et ses vêtements devinrent blancs comme la lumière. Et voilà que Moïse et Elie leur apparurent, conversant avec lui. Prenant la parole, Pierre dit à Jésus: « Seigneur, il nous est bon d’être ici; si vous le voulez, je ferais ici trois tentes, une pour vous, une pour Moïse et une pour Elie ». Il parlait encore, lorsqu’une nuée lumineuse les couvrit, et voilà que du sein de la nuée une voix dit: « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j’ai mis mes complaisances: écoutez-le ». En entendant, les disciples tombèrent la face contre terre et furent saisis d’une grande frayeur.
Matthieu, XVII, 1 – 9
L’icône de la crucifixion dans la tradition byzantine montre la victoire du Christ sur la mort. Il est représenté paisible, le corps allongé comme au repos. Bien sur ses yeux fermés évoquent la mort, mais il rayonne sur la croix et anticipe la Résurrection. Sur sa croix, le Christ garde toute sa majesté, comme dit saint Jean Chrysostome : « Je le vois crucifié et je l’appelle Roi ».
« Le Christ est ressuscité des morts; par sa mort, Il a foulé la mort et à ceux qui sont au tombeau, Il a donné la vie ».
Les portes des Enfers fracassées sous ses pieds, le Christ tire Adam et Eve du tombeau. Au-dessus d’Eve, Elie, Moïse et Abel; au-dessus d’Adam, saint Jean-Baptiste et les rois David et Salomon, ancêtres du Christ.
L’icône représente les « douze » recevant L’Esprit Consolateur assis sur un banc en forme de demi cercle. La tradition n’a pas tenu compte de la réalité historique de la présence des Apôtres au Cénacle puisque Matthias, Jacques, fils d’Alphée et Jude ont été remplacés par Paul et les Evangélistes Marc et Luc.
Dans l’arc sombre se tient un homme vêtu en prince qui symbolise le monde visible qui attend l’accomplissement final du salut apporté par le Christ. C’est le « cosmos » figuré par un vieillard qui est prisonnier « des ténèbres et de l’ombre de la mort »(Luc I, 79), Il tient dans les mains un linge sur lequel repose douze rouleaux symbolisant la prédication des douze Apôtres.
Saint Ambroise est né à Trèves, en Italie en l’an 349, d’une famille noble convertie au Christianisme. Un jour qu’il dort dans son berceau, des abeilles pénètrent dans sa bouche, en ressortent puis montent vers le Ciel. Ce fut un présage de sa grande éloquence et ce fait fit de lui le Saint Patron des apiculteurs. Il devint évêque de Milan et contribua à condamner l’arianisme.
Malgré sa lourde charge, il écrivit de nombreux ouvrages et de magnifiques hymnes liturgiques, il diffusa la doctrine des Pères grecs dans le monde latin et eut pour disciple Saint Augustin.
Saint Ambroise repose dans la basilique de Milan où il est mort le 4 avril 397.
Saint Jean, assis sur un banc et inspiré par une voix venant du Ciel, dicte le Prologue de son Evangile à son disciple Prochore assis dans une grotte. Les montagnes représentées sont celles de Patmos où Saint Jean fut exilé par l’Empereur Domitien.
Surnommé « Baptiste » parce qu’il baptisait tous ceux qui venaient à lui, et « Précurseur » parce qu’il « précéda » Jésus-Christ, saint Jean est le dernier Prophète qui constitue le lien et le pont entre L’Ancien et le Nouveau Testament. Conçu miraculeusement, il était le fils du Prophète Zacharie et d’Elisabeth, une parente de la Vierge. A trente ans, il commença à prêcher la pénitence pour préparer la venue du Seigneur. Grand ascète, il vivait dans le désert, portait un vêtement de poils et se nourissait de sauterelles.
Jésus vint à lui pour être baptisé et quand il vit le Christ pour la première fois, saint Jean s’écria: « Voici l’Agneau de Dieu, qui enlève les péchés du monde » (Jean I, 29). Après avoir baptisé le Christ, saint Jean continua à convertir les hommes.
Bien à vous,
Saint-Sulpice
Voir aussi
4/- Les Icônes de Nicole Lasselain.
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