Helen Levitt – Hommage

 Helen Levitt - Hommage  dans Photographie: Grands Photographes photo_0302_459_306_27810

Crédit photo: © Helen Levitt

 

Helen Levitt est morte dans son sommeil dimanche 29 mars 2009, à New York, sa ville natale, dont elle avait saisi la beauté avec son Leica.

 

 

 voiture-verte432 dans Photographie: Grands Photographes

Crédit photo: © Helen Levitt

 

 Elle avait 95 ans et n’avait guère changé sa philosophie de l’art de vivre en solo.

 

 

 

 

 masques432

Crédit photo: © Helen Levitt

 

 

 Elle préférait s’occuper de ses chats, lire un bon policier ou jouer au gin-rami plutôt que de s’afficher au vernissage de ses multiples expositions.

 

 

 

 

levitt_1

Crédit photo: © Helen Levitt

 

 

 

La Fondation Henri Cartier-Bresson, à Paris, lui avait rendu un vibrant hommage en septembre 2007.

 

 

 

 

 graffitis-escalier432

Crédit photo: © Helen Levitt

 

 

 Et son galeriste, Laurence Miller, avait alors souligné combien cette femme, réputée peu commode, était exigeante : «Helen est plus viscérale qu’intellectuelle.

 levitt_2

Crédit photo: © Helen Levitt

 Elle n’a jamais eu aucun plan de carrière ni le moindre désir d’être célèbre, même si elle est reconnue comme un maître de la photographie. Elle est la doyenne des artistes de ma galerie.»

 

 

helen_levitt_chalk1

Crédit photo: © Helen Levitt

Née le 31 septembre 1913 à Brooklyn, Helen Levitt abandonne tôt ses études.

 

 

 

 

 levitt_3

Crédit photo: © Helen Levitt

 

 

 

 Premier job chez un photographe commercial, dans le Bronx, où cette fille d’immigrants se familiarise avec la chambre noire, avant de portraiturer les amis de sa mère.

 

 

 

 

 helen_levitt_frame_christies

Crédit photo: © Helen Levitt

 

 

 

 Choc en avril 1935, lorsqu’elle découvre les photographies d’Henri Cartier-Bresson, de Walker Evans et de Manuel Alvarez Bravo, accrochées à la galerie Julien Levy, sur Madison Avenue, au pied de Central Park.

 

 

 

 

 levitt_4

Crédit photo: © Helen Levitt

 

 

 

 Dès lors, comme eux, cette autodidacte retiendra l’intuition comme matière première de ses photographies, mais s’abstiendra de toute incursion dans le photojournalisme.

 

 

 

 

 helenLevitt

Crédit photo: © Helen Levitt

 

 

 

 Par timidité, précisera-t-elle, et manque d’attrait pour la technique.

 

 

 

 

levitt_7

Crédit photo: © Helen Levitt

 

 

De fait, elle inventera son propre monde, arpentant sans a priori les quartiers populaires de New York, vite rénovés en confettis poétiquement mystérieux. Ce qui l’intéresse, ce n’est pas de témoigner de l’Amérique sous Roosevelt, c’est de ravir, à Spanish Harlem ou dans le Lower East Side, les passages secrets de la rue.

 

 

 

levitt_5

Crédit photo: © Helen Levitt

 

 

 Les enfants frondeurs, leurs gribouillages à la craie, leurs graffitis de bagatelle.

 

 

 

 

levitt_10

Crédit photo: © Helen Levitt

 

 

 La bizarrerie du trafic des piétons face aux voitures.

 

 

 

 

 helen_levitt_chalk_girl

Crédit photo: © Helen Levitt

 

 

 La solitude des gens réfugiés à leurs fenêtres.

 

 

 

 

 levitt_6

Crédit photo: © Helen Levitt

 

 

 Et la chorégraphie de la vie à l’emporte-pièce, entre comédie à l’italienne et documentaire à la Rossellini.

 

 

 

 

levitt_15

Crédit photo: © Helen Levitt

 

 

La reconnaissance ne tarde pas. «Personne ne la surpassait», lancera John Szarkowski, le conservateur chargé de la photographie au Museum of Modern Art, lorsqu’il lui accorde une exposition personnelle en 1943 :

 

 

 

 levitt_sbs8

Crédit photo: © Helen Levitt

 

 

 elle a 30 ans. Y sera dévoilé l’un de ses clichés les plus reproduits : trois gosses en route pour Halloween, ravis sur le perron, avec leurs masques de fortune.

 

 

 

 

 levitt_16

Crédit photo: © Helen Levitt

 

 

 

Photographe du seuil, toujours en retrait, Helen Levitt n’importune pas ses modèles.

 

 

 

 

 levitt_22

Crédit photo: © Helen Levitt

 

 

 Pas de message social, pas d’état des lieux, mais une empathie certaine, visible lorsqu’elle séjourne au Mexique, comme assistante de Luis Buñuel, en travail de commande pour le Museum of Modern Art.

 

 

 

levitt_sbs6

Crédit photo: © Helen Levitt

 

 

 Ses instantanés dévoilent des ouvriers aux couleurs de cendre, pétrifiés par leur labeur.

 

 

 

 levitt_sbs11

Crédit photo: © Helen Levitt

 

 

 Ce voyage mexicain (en 1941) sera sa seule escapade hors de Manhattan.

 

 

 

 

 levitt_18

Crédit photo: © Helen Levitt

 

 

 

Ses confrères l’admirent. Walker Evans, par exemple (elle l’accompagnera dans le métro quand il fera ses photos incognito). L’écrivain James Agee aussi. Ils réaliseront ensemble, avec Janice Loeb, In The Street, un bijou de quatorze minutes monté en 1952, version live de ses images immobiles.

 

 

 

 

 levitt_19

Crédit photo: © Helen Levitt

 

 

 

Un moment tentée par le cinéma, Helen Levitt revient à ses premières amours en 1959.

 

 

 

 

levitt_23

Crédit photo: © Helen Levitt

 

 

 Coup d’éclat : elle s’initie à la couleur grâce à des bourses de la Fondation Guggenheim.

 

 

 

 

 levitt_24

Crédit photo: © Helen Levitt

 

 

 Tout a changé, les trottoirs se vident de leurs locataires, effondrés devant la télévision, qu’importe !

 

 

 

 

 levitt_sbs17

Crédit photo: © Helen Levitt

 

 

 

 Helen Levitt continue à traquer les dessous candides de sa ville natale.

 

 

 

 

 levitt_9

Crédit photo: © Helen Levitt

 

 

 Des poules devant un parterre de chaises sous plastique.

 

 

 

 

 58720_9714_soapbubbles

Crédit photo: © Helen Levitt

 

 

Les croqueurs de pastèques.

 

 

 

 

 levitt_stroller_lg

Crédit photo: © Helen Levitt

 

 

 Les ladies en bigoudis.

 

 

 

 

 levitt_sbs5

Crédit photo: © Helen Levitt

 

 

 Le surpeuplement des cabines téléphoniques.

 

 

 

 

 levitt_20

Crédit photo: © Helen Levitt

 

 

 Et une banquise d’enfants en goguette, ses sujets fétiches, prêts à en découdre avec les passants.

 

 

 

levitt_sbs40

Crédit photo: © Helen Levitt

 

 

Même si la photographe se sentait «vacillante», Helen Levitt a su imposer avec force sa vision d’un New York d’en bas, loin des miradors de la réussite.

 

 

 

 472_1

Crédit photo: © Helen Levitt

 

 

 Son unique credo : «La beauté est dans la réalité elle-même.»

 

 

levitt_21

Crédit photo: © Helen Levitt

Bien à vous,

Saint-Sulpice

 

Voir aussi:

- Helen Levitt – Partie 1.

- Helen Levitt – Partie 2.

- Helen Levitt – Partie 3.

- Helen Levitt – Partie 4.



7 commentaires

  1. lucaerne 2 avril

    Belles intuitions ! Pleines de tendresse, d’humour et de souffle. :-)

  2. saintsulpice 2 avril

    Elle était formidable cette femme, autodidacte, caractérielle, talentueuse, humaine, j’en suis encore ému. Nous avons perdu une « papesse » de la photographie dans le sens positif du terme!

  3. lucaerne 3 avril

    Papesse ? Quoi, elle avait quelque chose contre le préservatif ? :-(

  4. saintsulpice 3 avril

    Heureusement que j’ai précisé « DANS LE SENS POSITIF DU TERME », Grrrrr et Pfffff et Zut alors :P

  5. lucaerne 3 avril

    Mouaaaarffff !!!

  6. lucaerne 3 avril

    Remarque, c’est vrai que les préservatifs ont un sens ! Au propre comme au figuré… :P

  7. saintsulpice 3 avril

    :P

Laisser un commentaire

Photos Passion |
stella-x-hudgens |
laeticia972et77 |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | Captures d'écrans de la gui...
| harleyquinn
| Snow et rando en montagne