Edward Sheriff Curtis – Partie 2

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Biographie d’Edward Curtis

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Edward Sheriff Curtis, né le 16 février 1868 à Whitewater et mort le 19 octobre 1952 à Los Angeles, est un photographe ethnologue américain.

Il a été un des plus grands anthropologue social des amérindiens du nord américain (Navajos mexicain, Amérindiens des États-Unis, et Inuits),
avec des rencontres enrichissantes, des écrits (tels sur les mythes et coutumes), et de nombreuses photos sur verre remarquable.

Ainsi, de manière non exhaustif, il a entreprit l’inventaire photographique d’un très grand nombre d’amérindiens des 80 tribus existantes.
(Cette population indienne qui était estimée à plus d’un million d’individus au XVIIIe siècle, avait chuté aux alentours de 40 000 lorsqu’il débuta son projet).

Bien à vous,

Saint-Sulpice

Voir aussi: Edward Sheriff Curtis – Partie 1.



Chapeaux: une Anthologie – Victoria and Albert Museum – Londres

Chapeaux: une Anthologie - Victoria and Albert Museum - Londres dans EXPOSITIONS dia_hats2

 

Un miroir, une pile de chapeaux de toutes les tailles et un panneau Try me (essayez-moi) : ce n’est pas un épisode d’_Alice au pays des merveilles_ mais le coin essayage bondé de l’exposition Chapeaux : une anthologie, du Victoria & Albert Museum (V & A), à Londres. Dans ce mini-salon, les visiteurs font la queue, tournent et retournent les chapeaux sur leur tête.

 

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Première vraie rétrospective mondiale con sacrée au chapeau, l’exposition a été conçue par un des chapeliers les plus courus du moment, l’Anglais Stephen Jones. Érudit et passionné, il a réuni dans une présentation thématique trois cents pièces de tous les styles. Une plongée dans un monde fascinant qui souligne la riches se d’inspiration d’un accessoire qui a toujours sa place dans nos dressings.

 

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TÊTES COURONNÉES ET CHAPELIERS FOUS

L’exposition comporte un volet « clients », qui présente des pièces portées par des stars et des collectionneurs célèbres. Le béret de Marlene Dietrich ou un modèle Balmain porté par Ava Gardner voisinent ici avec des créations appartenant à Boy George, Dita Von Teese ou encore Anna Piaggi, célèbre rédactrice du Vogue Italie. Ces adeptes poussent l’attrait stylistique du chapeau à l’extrême et réveillent l’intérêt du spectateur pour cet accessoire. Mais pas de clients flamboyants sans créateurs à l’imagination fertile. Dans ce registre, l’Angle terre est en première ligne.

 

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Stephen Jones est le roi du genre et s’emploie de puis les années 80 à redonner au chapeau une place sur les têtes en utilisant des matériaux inattendus, pour créer des modèles quasi surréalistes : donnez-lui des bâtonnets d’Esquimau, il en fait un oiseau pour Galliano ! Aujourd’hui, il signe les couvre-chefs des collections Dior, Louis Vuitton, Giles ou Comme des Garçons, label japonais avec lequel il a imaginé un parfum, livré dans… une mini-boîte à chapeau. Il a passé deux ans avec Orio le Cullen, conservatrice du département mode et textile au V & A, à parcourir le monde pour nourrir son exposition.

 

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Une aventure qui l’a mené jus qu’aux archives de la Warner, à Los Angeles, où ils ont retrouvé les chapeaux de My Fair Lady imaginés par Cecil Beaton. L’exposition présente aussi des pièces d’un autre chapelier anglais célèbre, Philip Treacy. Sur les traces de ces ténors, une jeune génération talentueuse est aujourd’hui prête à prendre la relève. Elle compte des créateurs comme Nasir Mazhar, qui signe les chapeaux cubes de Gareth Pugh ou de Noel Stewart.

 

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FAUT-IL ÊTRE ANGLAIS ET EXCENTRIQUE POUR PORTER DES CHAPEAUX ?

Il est vrai que la culture britannique a gardé un lien plus étroit avec cet accessoire. « Ici, on s’habille beaucoup en fonction des événements, explique Orio le Cullen, alors qu’en France les gens ont une attitude plus détendue envers ces codes vestimentaires. »

Ajoutez à cela des icônes royales chapeautées en toute occasion, des événements hippiques ultra-habillés et des musiciens dandys à borsalino comme Pete Doherty, et on comprend pourquoi les Anglais sont plus accros aux chapeaux que les Français, même quand ils ne sont pas excentriques ; car il n’y pas que les pièces d’exception qui soient à la mode aujourd’hui.

 

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Le couvre-chef nouvelle génération dépasse désormais le cadre de l’anecdote et correspond aussi à une réalité artisanale. Sa fabrication suit des règles très particulières qui ajoutent à son pouvoir d’attraction. Derrière chaque chapelier anglais, il y a donc un atelier et, en France, la Maison Michel illustre, au cœur de Paris, la magie de la naissance d’un chapeau.

 

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DES MODISTES AUX MODEUSES

Fondée en 1936, la chapellerie Michel appartient depuis le milieu des années 90 à la maison Chanel, dont elle réa lisait les chapeaux. Elle représente désormais un des métiers d’art rattachés à la griffe, et produit aussi des pièces pour des créateurs comme Sonia Rykiel ou Kris Van Assche. Au fond d’une cour de la rue Sainte-Anne, la Maison Michel est dans sa bulle. Tout y est unique, des employés au matériel. En haut d’un escalier de guingois, on accède aux trois ateliers : celui des chapeliers, celui des modistes et celui dit des chapeaux mous. Ici, pas de créatures de mode glamour mais des artisans passionnés par un métier qui se perd puisqu’il ne reste que trois écoles en France qui préparent à un CAP de modiste. Les tâches sont précisément réparties en fonction des techniques.

 

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Dans l’officine des chapeliers, les artisans sont des hommes qui travaillent sur des formes en bois, tirées des archives de la mai son, qui en compte environ trois mille. Les pièces en feutre ou en paille sont patiemment façonnées sur ces formes, puis passées dans un four fabriqué pour la maison. Les finitions se feront chez les modistes, qui réalisent aussi des chapeaux, mais sans l’aide de formes. Une fois achevés, les chapeaux sont rangés dans des boîtes rondes à l’ancienne, de vrais délices rétro prêts à séduire les amatrices d’accessoires rares et d’artisanat de luxe. Mais le pouvoir d’attraction du chapeau ne se résume ni à un savoir-faire ni à un look. Il sait aussi s’adapter aux mutations sociales et touche souvent à la psychologie de chacun. Il ne se pose pas sur le crâne pour rien.

 

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EXERCICE DE STYLE

Quelle que soit l’époque, le chapeau n’a jamais quitté notre univers visuel. « Les créateurs, stylistes et photographes ont continué à exploiter ses qualités visuel les fortes », explique Oriole Cullen. Pourtant, il s’est fait plus rare dans la « vraie vie ». « Il est sorti de l’étiquette vestimentaire à la fin des années 50, explique Ludovic Kornetzky, responsable commercial et artistique de la Maison Michel. Après l’abandon du corset qui a liberé le corps, elle s’est libéré la tête en délaissant le chapeau. » Ni pièce utilitaire ni obligation sociale, le chapeau est devenu pur effet de style.

« Ils font partie du langage vestimentaire moderne, affirme Stephen Jones. Aujourd’hui, ils sont un divertissement plus qu’une nécessité. Je voudrais qu’ils soient compris comme un moyen de s’amuser et une forme d’expression personnelle. » Pour trouver et garder sa place il doit s’adapter aux exigences pratiques du moment. Ensuite seulement, il devient l’instrument d’un jeu de rôle

 

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Aujourd’hui, le chapeau a changé de proportions. « Désormais il est plus un accessoire de cheveux, explique Læticia Crahay, créatrice des accessoires Chanel d’une ligne de prêt-à-porter pointue pour la Maison Michel. Il est à la fois plus branché et plus facile à porter, et il finit une silhouette aussi efficacement qu’une paire de chaussures. » Elle invente donc des modèles pour jeunes femmes modernes : bandeaux métalliques pour retenir un chignon fouillis, canotier de paille, mini-béret de coton… Et comme le chapeau ne sert à rien, il peut servir à tout.

 

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« Je ne pense pas qu’il ait de fonction fixe, assure Orio le Cullen. » Jeu de mode, le chapeau est aussi un jeu de rôle. « Il peut refléter le caractère de celui qui le porte, analyse Stephen Jones, ou le dissimuler complètement. C’est un passeport pour un autre monde. » Quand, en pleine crise, on a envie de s’évader, on a là l’accessoire idéal. Et ce n’est pas une question de prix. Selon Stephen Jones, ce qui compte, c’est l’attitude : « Même un simple béret basque porté avec chic devient le plus élégant des chapeaux.

(1) Jusqu’au 31 mai.

 

Victoria  & Albert Museum  – Cromwell Road – UK1000 Londres – Tel. 00 44 20 7942 2000 -  Mardi 24 février au Dimanche 31 mai 2009 -
- Du samedi au jeudi de 10h00 à 17h30 – Vendredi de 10h00 à 21h30 – Tarifs:  Plein tarif : 5.9 £ Tarif réduit : 4 £



La Princesse de Clèves – Madame de Lafayette

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La Princesse de Clèves fut publié en mai 1678, sans nom d’auteur, chez l’éditeur Claude Barbin.

Au dix-septième Siècle, être auteur dans la bonne société n’était pas une qualité dont on pouvait se glorifier. La Princesse de Clèves qui fut par la suite attribué à Mme de Lafayette peut être considéré comme une œuvre collective. Il est probable qu’elle se soit fait conseiller par  l’un ou plusieurs des auteurs suivants : son ami La Rochefoucauld; Segrais, qui avait publié en 1656, Les Nouvelles françaises ou les Divertissements de la Princesse Aurélie ; Huet, un théoricien qui avait publié de l’origine des romans . On évoqua aussi Mme de Sévigné, une amie intime de Mme de Lafayette .

 

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Madame de Lafayette

 

S’il est difficile de reconnaître la part de chacun dans ce roman, les historiens ont acquis la quasi certitude que ce fut Mme de Lafayette qui fut l’architecte de cet ouvrage. C’est elle qui y insuffla son énergie et qui assura la cohérence de ce roman écrit entre 1672 à 1677

Le nom de l’auteur n’apparaîtra sur la couverture de ce roman qu’en 1780, soit plus de 100 ans après sa parution.

Résumé de La Princesse de Clèves

La Princesse de Clèves est composée en 4 parties

Première partie

L’action se déroule, en 1558, à la cour du roi Henri II durant les dernières années de son règne. Autour du roi, princes et princesses rivalisent d’élégance et de galanterie.

Mlle de Chartres, jeune orpheline de seize ans, élevée par sa mère selon de rigoureuses règles de morale, parait pour la première fois au Louvre. Le prince de Clèves, honnête homme d’une grande droiture morale, tombe amoureux d’elle dès qu’il l’aperçoit. Ebloui par sa beauté, il la demande en mariage. Mlle de Chartres n’a aucune expérience de l’amour et l’épouse sans être amoureuse de lui.

Alors qu’elle est mariée, Mme de Clèves rencontre, à la cour, le duc de Nemours. Naît entre eux un amour immédiat et partagé. Mme de Chartres découvre cette passion naissante et met en garde sa fille du danger de ce désir illégitime. Avant de mourir, Mme de Chartres conjure sa fille de lutter contre l’amour coupable que lui inspire le duc de Nemours . Ayant perdu le soutien de sa mère, et afin d’éviter M. de Nemours, qu’elle ne peut s’empêcher d’estimer, Mme de Clèves décide de se retirer à la campagne. M. de Clèves reste à Paris, car il doit consoler l’un de ses amis, M. de Sancerre.

 

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Seconde partie

Mme de Clèves vit en sa maison de Coulommiers. Elle apprend la mort de Mme de Tournon et est attristée de la disparition de cette jeune femme qu’elle trouvait belle et vertueuse. De retour de Paris, M. de Clèves lui apprend que son ami Sancerre était amoureux depuis près de deux ans de Mme de Tournon et que cette dernière lui avait secrètement promis ainsi qu’à M. d’Estouville de les épouser . C’est seulement le jour de sa mort que M. de Sancerre apprend la perfidie. Le même jour, il connait une douleur immense en apprenant la mort de sa bien-aimée et en découvrant les lettres passionnées que cette dernière a adressées à M. d’Estouville. La princesse de Clèves est troublée par les propos que son mari a tenu a son ami Sancerre et qu’il lui répète :  » La sincérité me touche d’une telle sorte que je crois que si ma maîtresse et même ma femme, m’avouait que quelqu’un lui plût, j’en serais affligé sans en être aigri. »

A la demande de M. de Clèves, Mme de Clèves rentre à Paris . Elle ne tarde pas à se rendre compte qu’elle n’est pas guérie de l’amour qu’elle éprouve pour le duc de Nemours. Elle est en effet émue et pleine de tendresse pour cet homme, qui par amour pour elle, renonce aux espérances d’une couronne. Si elle ne parvient pas à maîtriser ses sentiments, elle est bien décidée à tout faire pour maîtriser ses actes. Elle souhaite à nouveau fuir celui qu’elle aime, mais son mari lui intime l’ordre de ne changer en rien sa conduite.

 

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Puis Nemours dérobe sous ses yeux son portrait. Elle se tait, craignant à la fois de dévoiler publiquement la passion que ce prince éprouve pour elle et d’avoir à affronter une déclaration enflammée de cet amoureux passionné. Nemours qui s’est aperçu que la princesse de Clèves avait assisté à ce vol et n’avait pas réagi, rentre chez lui, savourant le bonheur de se savoir aimé.

Lors d’un tournoi, Nemours est blessé. Le regard que lui adresse alors Mme de Clèves est la preuve d’une ardente passion. Puis une lettre de femme égarée et dont elle entre en possession laisse supposer que Nemours a une liaison . Elle découvre alors la jalousie.

 

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Troisième partie

Le Vidame de Chartres, oncle de la princesse de Clèves et ami intime de M. de Nemours est lui aussi très contrarié par cette lettre. Car la lettre qu’a lue la princesse de Clèves et qu’elle croyait adressée à Nemours, d’où sa jalousie, lui appartenait. Et le fait qu’elle circule entre toutes les mains de la Cour le contrarie énormément. En effet cette lettre risque de déshonorer une femme extrêmement respectable et de lui valoir, à lui, Vidame de Chartres, la colère de la Reine qui en a fait son confident et qui n’accepterait pas cette aventure sentimentale.

Le Vidame de Chartres souhaite que le duc de Nemours indique être le destinataire de cette lettre et aille la réclamer à la reine dauphine qui l’a maintenant entre les mains. Il lui donne pour cela un billet sur lequel figure son nom , qu’une amie de sa maîtresse lui a donné, et qui permettra à Nemours de se justifier auprès de celle qu’il aime.

M. de Nemours rend visite à Mme de Clèves et lui apprend la demande au Vidame de Chartres. Il parvient également grâce au billet que lui a donné son ami à lui prouver qu’il n’est pas compromis dans cette aventure sentimentale. Il parvient ainsi à dissiper la jalousie de la Princesse. En présence de M. de Clèves, les deux amants, pour satisfaire une demande royale, réécrivent de mémoire une copie de la lettre qui a semé le trouble. Mme de Clèves goûte le plaisir de ce moment d’intimité , mais reprend conscience de la passion qu’elle ressent, malgré elle, pour cet homme. Elle décide de repartir à la campagne, malgré les reproches de son mari, qui ne comprend guère son goût pour la solitude.

 

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Elle avoue alors, les yeux remplis de larme, qu’elle est éprise d’un autre homme, et que pour rester digne de lui, elle doit quitter la cour. M. de Nemours assiste, caché et invisible, à cet aveu. M. de Clèves est dans un premier temps tranquillisé par la franchise courageuse de son épouse. Puis aussitôt , il commence à ressentir une vive jalousie et presse son épouse de mille questions auxquelles elle ne répond pas. Elle ne lui dévoilera pas le nom de son rival. M. de Nemours, assistant dans l’ombre à cette scène, reste lui aussi dans l’expectative. Le roi demande alors à M. de Clèves de rentrer à Paris.

Restée seule , Mme de Clèves est effrayée de sa confession, mais se rassure , en estimant qu’elle a ainsi témoigné sa fidélité à son mari.

M. de Nemours s’est enfui dans la forêt et se rend compte que cet aveu lui enlève tout espoir de conquérir celle qu’il aime. Il éprouve pourtant une certaine fierté d’aimer et d’être aimé d’une femme si noble . Il commet surtout l’imprudence de raconter au Vidame de Chartres, l’histoire qu’il vient de vivre. Il a beau raconter cette histoire en termes très vagues, son compagnon devine que cette histoire est la sienne. Clèves apprend de son côté que celui que sa femme n’a pas voulu nommer, n’est autre que M. de Nemours. Puis en raison de l’imprudence de Nemours, l’information de vient publique. Ne sachant que ce dernier a été témoin de cet aveu, M et Mme de Clèves se déchirent en se soupçonnant l’un l’autre d’avoir trahi le secret de leur discussion. Nemours et M et Mme de Clèves que la fatalité a jeté les uns contre les autres sont alors soumis aux soupçons, remords, reproches et aux plus cruels des troubles de la passion.

Le roi, lui , meurt, lors d’un tournoi.

 

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Quatrième partie

Alors que la Cour se rend à Reims pour le sacre du nouveau roi, Mme de Clèves se retire à nouveau à la campagne, cherchant dans la solitude l’impossible tranquillité. Nemours la suit , épié par un espion que Clèves a dépêché sur place. De nuit, Nemours observe la princesse de Clèves alors qu’elle contemple d’un air rêveur un tableau le représentant. Il est fou de bonheur. Encouragé par cette marque d’amour, Nemours se décide à rejoindre celle qu’il aime. Il avance de quelques pas et fait du bruit. Pensant le reconnaître, la princesse se réfugie immédiatement dans un autre endroit du château. Nemours attend en vain dans le jardin , et au petit matin, il se rend dans le village voisin pour y attendre la nuit suivante.

La présence du duc de Nemours auprès de la princesse a été racontée à Clèves par son espion. Sans même laisser le temps à son interlocuteur de lui donner plus de précisions, Clèves est persuadé qu’il a été trahi. Il meurt de chagrin, non sans avoir fait « à la vertueuse infidèle d’inoubliables adieux » et l’avoir accablée de reproches.

La douleur prive la princesse de toute raison . Elle éprouve pour elle-même et M. de Nemours un véritable effroi. Elle refuse de voir M. de Nemours, repensant continuellement à la crainte de son défunt mari de la voir épouser M. de Nemours.

Le Vidame de Chartres réussit tout de même à organiser une entrevue secrète entre les deux amants. Elle le regarde avec douceur , mais lui conseille de rechercher ailleurs une destinée plus heureuse. Puis elle sort sans que Nemours puisse la retenir.

La princesse tentera d’apaiser sa douleur en s’exilant dans les Pyrénées. Elle mourra quelques années plus tard en succombant à une maladie de langueur.

Bonne lecture,

Saint-Sulpice

 



Berenice Abbott

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Manhattan Skyline II, from Weehawken, New-Jersey - Crédit Photo: © Berenice Abbott

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Pike and Henry Streets, Manhattan - Crédit Photo: © Berenice Abbott

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 Daily News Building, 42nd Street between Second and Third Avenue, Manhattan - Crédit Photo: © Berenice Abbott

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Seventh Avenue, looking south from 35th street, Manhattan - Crédit Photo: © Berenice Abbott

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Financial District Rooftops, Looking Southwest from roof of 60 Wall Tower, Manhattan – Crédit Photo: © Berenice Abbott

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40th Street between Sixth and Seventh Avenues, Manhattan – Crédit Photo: © Berenice Abbott

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Night View -1938 - Crédit Photo: © Berenice Abbott

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Fifth Avenue House -1938 - Crédit Photo: © Berenice Abbott

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Flatiron Building -1938 - Crédit Photo: © Berenice Abbott

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 Abrahan de Peyster Statue -1939 - Crédit Photo: © Berenice Abbott

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Manhattan skyline, South street and jones lane, East River - Crédit Photo: © Berenice Abbott

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Canyon, Stone & William - 1936 - Crédit Photo: © Berenice Abbott

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Canyon, Broadway & Exchanging place - 1936 - Crédit Photo: © Berenice Abbott

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Looking Toward, Wall Street - 1936 - Crédit Photo: © Berenice Abbott

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Crédit Photo: © Berenice Abbott

 

 

Biographie de Berenice Abbott

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À dix-neuf ans, Berenice Abbott fuit une enfance malheureuse dans une famille décomposée en rejoignant l’université de l’Ohio et rapidement les Beaux Arts de la ville de New York où elle fréquente Greenwich Village et ses cercles d’artistes et d’intellectuels. Elle y rencontre Man Ray, la baronne Elsa von Freytag-Loringhoven ou encore Marcel Duchamp. Après quelques essais en sculpture et en peinture, elle se lance dans l’aventure du voyage en embarquant vers Paris en mars 1921. Là, elle travaille dans l’atelier d’Emile Bourdelle, puis dans l’atelier de Constantin Brancusi.

Elle est bientôt rejointe par d’autres Américains mais elle reste sans revenu et sans vocation. Elle tente sa chance dans la sculpture et la danse à Berlin, sans réussite, et étudie à la Kunstschule avant de revenir à Paris. Man Ray lui propose de devenir son assistante. Il lui apprend les techniques du tirage en laboratoire pour lesquelles elle se montre douée puis celle de la prise de vue. Les portraits qu’elle fait de ses amis plaisent et elle réussit à en tirer quelques revenus. La concurrence avec Man Ray l’oblige à le quitter rapidement.

Le studio qu’elle ouvre alors avec l’aide de Peggy Guggenheim connaît le succès. André Gide, Jean Cocteau, James Joyce, Marie Laurencin, Pierre de Massot, André Maurois, Djuna Barnes, la baronne Murat y sont photographiés.

Après avoir découvert Eugène Atget en 1925 grâce à Man Ray, elle lui achète quelques tirages. En 1927, elle se décide à lui demander de poser pour elle. Quand elle vient lui présenter ses photos, il est trop tard. Le photographe dont elle admirait tant l’œuvre était mort peu après la séance. Elle profite de sa bonne situation financière pour acheter toutes les archives négligées d’Atget. Elle ne cessera de défendre son œuvre par des livres et des expositions, ce sera un déchirement quand, plus tard, elle devra vendre 50% des droits. De par les articles et les livres qu’elle a publié sur le travail d’Atget, Berenice Abbott a contribué à faire connaître son œuvre.

 

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En 1929, au cours d’un passage à New York, elle est surprise par les changements : la ville qu’elle habitait huit ans auparavant est en train de disparaître. Cet étonnement sera à l’origine de son premier projet photographique d’envergure : Changing New York qui aboutira en 1937 avec une exposition au Museum of Modern Art de New York. Mais la vie à New York n’est pas aussi aisée qu’elle le pensait et sa renommée parisienne ne lui sert à rien en Amérique où la concurrence entre photographes est plus rude qu’ailleurs. Berenice Abbott n’appartient pas au cercle des admirateurs d’Alfred Stieglitz qui domine alors le microcosme photographique imposant le modèle pictorialiste.

La crise de 1929 et la Grande Dépression qui suit réduisent considérablement ses revenus. Les financements, pourtant modestes, qu’elle sollicite pour Changing New York lui sont partout refusés, malgré les expositions intermédiaires qui lui apportent une reconnaissance limitée.

En 1935, un poste d’enseignement de la photographie lui assure un revenu fixe et son projet est enfin reconnu par le Federal Art Project. Elle peut alors s’y engager pleinement et le projet débouche en 1937 sur une exposition au Museum of the City of New York, suivi d’un portfolio dans le magazine Life et d’un livre en 1939. Forte de ce succès elle continue à valoriser l’œuvre d’Atget et découvre celle d’un autre photographe dédaigné des pictoralistes : Lewis Hine.

Son refus d’appartenir aux cénacles, la jalousie des autres photographes, les restrictions budgétaires et son esprit d’indépendance la poussent à démissionner en 1939 quand son programme est interrompu.

Elle s’intéresse désormais à la photographie scientifique estimant que, alors que la majorité en ignore tout, la science domine le monde contemporain. Elle fait le pari que la photographie doit contribuer à la culture scientifique des Américains, mais elle sera bien seule à défendre cette conviction. Déjà oubliée de la mode photographique, elle repart en quête de financements, vivant dans l’intervalle de maigres commandes. C’est le lancement de Spoutnik par l’URSS en 1957 qui lui donnera raison. Les États-Unis, craignant d’être dépassés par les Soviétiques, décident de financer davantage de projets scientifiques. Berenice Abbott obtient de collaborer avec le Massachusetts Institute of Technology et peut en quelques années réaliser les photos auxquelles elle pense depuis vingt ans.

Sa santé fragile l’oblige à quitter New York pour s’établir dans le Maine, elle y réduit peu à peu ses activités photographiques pour se consacrer à l’écriture : The World of Atget est publié en 1964, suivi d’ouvrages techniques. Elle tombe à peu près dans l’oubli qu’elle a tenté d’éviter à Atget puis Hine, quand, dans les années 1970, son œuvre bénéficie du regain d’intérêt général pour la photographie. Elle reçoit de nombreux prix et honneurs. C’est avec une part d’amertume qu’elle apprécie ce succès tardif.

L’œuvre de Berenice Abbott illustre une conception de la photographie qu’elle résume en défendant Changing New York pour lequel elle expliquait : « Le rythme de la ville n’est ni celui de l’éternité ni celui du temps qui passe mais de l’instant qui disparaît. C’est ce qui confère à son enregistrement une valeur documentaire autant qu’artistique. »

L’essence de la photographie repose sur ce rapport au temps. Le rôle de la photographie est d’enregistrer cet instant qui disparaît que Roland Barthes appellera le ça a été. La photographie dans son rapport au temps fonctionne toujours au passé, comme représentation d’un temps devenu passé. Pourtant les images d’Abbott, comme celles de Lewis Hine et d’Eugène Atget ne sont pas seulement nostalgiques : le passé, en arrière, fixé sur photographie, est à sa place.

C’est pourquoi aussi la photographie requiert de l’« authenticité »: le ça a été se perd dans la photographie manipulée ou à prétention artistique telle que la pratiquent les pictorialistes. La photographie telle que la conçoit Berenice Abbott doit marcher d’elle-même. Débutante elle disait les photos viennent bien. En 1951, elle continue à déranger les photographes intellectualistes en déclarant It has to walk alone. Selon Abott, la photographie ne doit pas chercher à imiter la peinture par des compositions ou des manipulations savantes, elle doit continuer à chercher son essence dans ce rapport à l’instant.

 

Bien à vous,

Saint-Sulpice

 

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A lire:

 

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Berenice Abbott s’est d’abord lancée comme portraitiste à Paris et plus tard à New York. Elle nous a ensuite offert un travail magistral sur la ville de New-York mais aussi sur la Route n°1 et le Maine. Abbott fut novatrice également dans le domaine de l’équipement photographique, pionnière dans l’enseignement des techniques photographiques et la première à découvrir et révéler le fabuleux et précurseur de la photographie, Eugène Atget.

 - Berenice Abbott par Ron Kurtz et Hank O’Neal aux éditions Steidl Verlag ( En langue Anglaise ) - 548 pages – 115€

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- Changing New-York, une ville en mouvement 1935~1939 par Berenice Abbott aux éditions Hazan eds – 176 pages - Prix non indiqué



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