Julie Blackmon 18 mars
Crédit Photo: © Julie Blackmon
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Julie Blackmon
Pourquoi fait-on des enfants ? Telle est l’accroche en couverture du magazine Philosophie de ce mois-ci.
Côte à côte se trouve une jeune famille gothique hippie chic extraite de la photographie American Gothic (cf ci-dessus) de l’Américaine Julie Blackmon. Le père, de manière totalement naturelle, tient un enfant par les chevilles, la mère porte dans ses bras l’autre moufflet, qui se tripote le pied d’un air songeur. Ils sont liés les uns aux autres certes, mais chacun dans sa direction, parfois même inversée, ce qui confère à chacun une vraie individualité. Oui, c’est amusant de renverser le gamin, ou de le jeter en l’air, mais parfois eux aussi peuvent faire la loi. Les images de Julie Blackmon sont parfois un peu effrayantes, même si elle ne comprend pas du tout pourquoi je pense cela! Aînée d’une famille de 9 enfants, elle raconte que son enfance n’a pas été des plus simples à vivre et à assumer : mère toujours enceinte ou en train de pouponner, père absent, frères et sœurs qui pleurent ou crient constamment. Heureusement sa mother, sévère pour ces choses-là, leur donne le goût à l’art en leur enseignant le dessin, la peinture et la musique. Lorsqu’elle entre à l’Université du Missouri et qu’elle découvre la photographie, son sujet est déjà tout trouvé : l’enfance & la famille, cela va de soi. Aujourd’hui mère de trois enfants, Julie Blackmon habite toujours le quartier où elle a grandi, comme 5 de ses frères et sœurs. Les toiles de fond de ces images, notamment les intérieurs gris ou bleus, très classiques, existent souvent réellement ou du moins s’en inspire-t-elle complètement. Tous ses enfants, neveux et nièces apparaissent dans ses mises en scène mais elle ne leur demande jamais de jouer une expression particulière ou de prendre la pose. Tout cela est spontané. Elle orchestre ensuite de manière numérique ces photographies. C’est amusant parce qu’elle confie avoir étudié la peinture hollandaise et flamande du XVIIe siècle avec un petit faible pour Jan Steen, je trouve que cela se comprend quand on regarde son univers.
Bien à vous,
Saint-Sulpice
lucaerne 18 mars
Il est vrai que beaucoup de ses oeuvres sont un peu effrayantes. D’autres réjouissantes, comme celle où un homme tend les bras vers l’enfant qui tombe lui tomber du ciel.
lucaerne 18 mars
Euh… Fallait lire « qui semble lui tomber du ciel »… Sorry !
saintsulpice 18 mars
Moi comprendre toi, toi rassurée être, problème pas avoir…Cool tout….Freud Doctoresse!!!!