Valadon ~ Utrillo – 6 Mars au 15 Septembre 2009 – Pinacothèque de paris

Valadon ~ Utrillo - 6 Mars au 15 Septembre 2009 - Pinacothèque de paris dans EXPOSITIONS utrillo-valadon-w

 

 Pour la première fois un ensemble complet de la période blanche (1910-1914) de Maurice Utrillo, est rassemblé pour cette exposition exceptionnelle.

 

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 Cette période artistique est caractéristique par l’utilisation de plâtre dans sa peinture.

 

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Celui-ci revendique ainsi son identité montmartroise, puisque c’est de la butte que l’on extrayait le gypse de Paris, depuis des générations.

 

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 Utrillo n’appartient à aucune école, à aucun mouvement, c’est un autodidacte ayant reçu les conseils avisés de sa mère Suzanne Valadon.

 

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 Artiste de talent mais aussi homme fragile, souffrant d’un problème d’alcoolisme dès son plus jeune âge et dont il a toujours eu du mal à se débarrasser. Il fut souvent vu écumant les cabarets de Montmartre et les cafés de Montparnasse avec ses amis Modigliani et Soutine.

 

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Cette exposition est aussi l’occasion de découvrir Suzanne Valadon, cette femme de caractère était un personnage marquant de la vie de bohème de la butte.

 

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 C’est surtout cet aspect romanesque de sa vie qui frappe notre esprit. D’abord acrobate de cirque puis modèle de Puvis de Chavanne, de Renoir et de Degas, elle fut aussi la maitresse de Toulouse-Lautrec, d’Eric Satie…

 

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Cette vie libérée ne doit pourtant pas occulter la talentueuse artiste reconnue et encouragée par ses pairs dès ses premiers pas d’artiste, et évoluant dans cet univers strictement masculin.

 

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En confrontant les œuvres de ces deux artistes nous évoquerons la relation passionnelle et compliquée d’une mère et son fils mais aussi le dialogue de deux artistes.

 

 

 

Bonne exposition,

Saint-Sulpice

 

Pinacothèque de Paris – Du Vendredi 6 Mars au Mardi 15 Septembre 2009 - Tous les jours de 10h30 à 18h.Vendredi 1er mai et mardi 14 juillet de 14h à 18h. Nocturnes tous les premiers mercredis du mois jusqu’à 21h + les mercredis 25 mars, 29 avril, 27 mai et 24 juin.
8, Place de la Madeleine – 75008 Paris – Tarifs: de 7 à 11.30€

 

Biographie Suzanne Valadon

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1865-1938

Marie-Clémentine Valade naît le 23 novembre 1865 à Bessines-sur-Gartempe de père inconnu. Sa mère, Madeleine Valade, 34 ans, est lingère. Elle avait été mariée à un certain Coulaud, condamné comme faussaire et envoyé au bagne, avec qui elle avait eu d’autres enfants.

En 1870 sa mère part avec elle à Paris dont elles vivront le siège lors de la guerre avec la Prusse puis les frayeurs de la Commune. Madeleine travaille le jour comme femme de ménage et le soir comme repasseuse. Il lui reste donc peu de temps pour s’occuper de sa fille, qu’elle confie d’abord à une concierge, puis à sa fille majeure et, pour finir, au monastère Saint-Jean à Montmartre. Marie-Clémentine suivra quand même des cours dans une école religieuse mais on supporte mal sa curiosité et son indiscipline. Dès 1877 elle quitte l’école et commence à travailler en occupant plusieurs petits emplois. Elle réalise son rêve d’enfant en devenant trapéziste au cirque ambulant «Molier». Mais à 15 ans, une chute malheureuse met fin à sa carrière. Il ne lui reste que le dessin comme passe-temps. Pour aider sa mère, elle porte le linge repassé chez les clients. C’est à cette occasion qu’elle fait la connaissance du peintre Puvis de Chavannes, dont elle devient le modèle. Elle pose également pour Renoir qui devient aussi son amant. A partir de 1881 elle fréquente le milieu artistique de Montmartre où elle a vite plusieurs admirateurs. D’abord un certain Boissy, chansonnier, puis Miguel Utrillo y Molins, un aristocrate espagnol, homme de lettres et critique d’art.

Quand, à 18 ans, elle attend un enfant, elle ne sait pas qui est le père. Son fils Maurice naît le 26 décembre 1883. Assez vite elle laisse sa mère s’occuper de l’enfant pendant qu’elle gagne sa vie comme modèle pour Renoir, puis pour Steinler, Henner et Zandomeneghi. A cette époque elle fait des dessins, surtout des portraits, à la mine de plomb, du fusain et du sanguin. Miguel Utrillo qui s’intéresse à l’enfant vient régulièrement en visite chez les Valade, mais Maurice le déteste. En 1886 Marie-Clémentine et sa mère déménagent rue de la Tourlaque, dans la maison où Henri de Toulouse-Lautrec loue un atelier. Très vite ils font connaissance. Sa petite taille (1,54 m), à peine plus grande que lui, plaît beaucoup à Toulouse-Lautrec et elle devient son modèle ainsi que sa maîtresse. Elle l’accompagne partout pendant ses escapades nocturnes et c’est Toulouse-Lautrec qui lui donne le prénom de Suzanne parce qu‘elle pose nue pour des peintres âgés. Après avoir découvert par hasard quelques dessins faits par Suzanne, il lui conseille de les montrer à Degas. Celui-ci est enthousiaste et Suzanne devient son élève et sa protégée. Comme lui, elle sera toute sa vie portraitiste. Quand, en 1888, Toulouse-Lautrec apprend que Susanne veut l’épouser il rompt avec elle. Suite à cette rupture elle tente de se suicider.

En 1892 Suzanne devient d’abord la maîtresse du compositeur Eric Satie puis de son ami Paul Mousis. A la même époque elle commence la peinture à l’huile. Miguel Utrillo reconnaît Maurice comme son fils malgré que ce dernier le déteste. En 1896 Suzanne épouse Paul Mousis et ils s’installent au 12 de la rue Cortot en haut de la butte Montmartre. La situation financière confortable de son mari lui permet de se consacrer entièrement à la peinture et sa carrière d’artiste connaît un essor : en plus de la peinture, Degas lui enseigne la gravure et elle expose régulièrement. Maurice vit toujours avec sa grand-mère mais à treize ans il boit déjà, il est insupportable, maussade et se sent rejeté par sa mère.

Suzanne a une vie rangée à côté de son mari, tout en s’occupant de la peinture. A seize ans Maurice doit être interné à Sainte Anne suite à ses problèmes avec la boisson. Quand il revient, Suzanne l’oblige à peindre pour l’occuper, mais il continue à boire, ce qui lui apporte régulièrement des problèmes. Finalement il est mis à la porte par son beau-père. Suzanne demande à André Utter, un ami de son fils, électricien et peintre amateur de 28 ans de poser pour son tableau  Adam et Ève où elle se représente elle-même en tant qu’ Eve. Peu de temps après, Suzanne, âgée de 44 ans, quitte son mari après 13 ans de mariage pour aller vivre avec André Utter. Suzanne Valadon, Maurice Utrillo et André Utter forment la fameuse « trinité maudite » connue pour ses excentricités autodestructrices qui choquent l’entourage.

Bien que les critiques soient favorables à l’œuvre de Suzanne et qu’elle fasse des expositions, elle ne vend pas beaucoup. Les peintures de Maurice Utrillo sont plus en demande, mais généralement il les échange contre de la boisson. En 1912 il est de nouveau dans un institut pour désintoxication. La guerre éclate et André Utter, soldat, est envoyé dans l’Ain.
Après la mort de sa mère, Suzanne se retrouve seule et privée de ressources. Elle fait les moissons en Beauce où les femmes remplacent les paysans mobilisés ou vend des gouaches en échange de nourriture. En 1914 elle épouse André Utter. Quand la guerre est finie Suzanne reprend ses activités picturales. Elle expose, entre autre, chez Berthe Weill mais ne vend pas beaucoup, au contraire de son fils. Maurice fait encore un séjour dans un asile, dont finalement il s’évade. Suzanne et André décident de le faire vivre de nouveau chez eux, sous leur surveillance. Ils ne réussissent pas de l’empêcher de boire, mais depuis qu’Utter gère les affaires d’Utrillo, ils ont de nouveau de l’argent.

Suzanne est sollicitée de tous les côtés pour exposer et le trio vit une vie de luxe grâce à la vente des tableaux d’Utrillo qui atteint des chiffres jamais vus. Ils achètent même un château dans l’Ain. Utrillo est laissé dans le château sous la surveillance du concierge, tandis que Suzanne et André retournent à Paris. Vu le succès de l’oeuvre de Suzanne, une rétrospective est organisée, puis en 1932 une importante exposition avec un catalogue préfacé par Edouard Herriot. Mais les ventes sont quasiment nulles.
Maurice vit de nouveau à Paris sous la surveillance de sa mère et de son beau-père. Mais le mariage de Suzanne va mal et Utter l’abandonne pour s’installer dans un grenier rue Cortot. En 1935 elle est hospitalisée suite à une crise aiguë d’urémie qui la laisse dans un état d’exténuation. C’est pendant cette période que la veuve d’un banquier belge, Lucie Valore, vient lui tenir compagnie.
Devant les inquiétudes de Suzanne qui se demande qui s’occupera de son fils après sa mort, Lucie dit qu’elle est prête à l’épouser. L’idée amuse d’abord Suzanne, puis elle commence à se rendre compte qu’elle perdrait tout le confort auquel elle s’est habituée. Utter en apprenant la nouvelle proteste violemment mais sans résultat : Maurice Utrillo, devenu catholique en 1933, épouse Lucie deux ans après.

Suzanne se retrouve seule et recommence à visiter des bistrots. C’est là qu’elle rencontrera son dernier grand ami, le peintre Gazi. Suzanne vieillit, sa production diminue et elle meurt d’une congestion cérébrale le 17 avril 1938. Utrillo, pris d’une crise nerveuse, n’assistera pas aux obsèques qui sont menées par André Utter.

 

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Biographie Maurice Utrillo

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Né un jour de Noël , rue du Poteau à Montmartre, un quartier de Paris, Utrillo est un des rares peintres célèbres de Montmartre qui y soit né. C’est le fils de Marie-Clémentine Valadon, qui troqua son prénom contre celui de « Suzanne », qu’elle jugeait plus élégant, et d’un père inconnu. Elle devint le modèle de Puvis de Chavannes, Pierre-Auguste Renoir (qui l’appelait Maria), de Toulouse-Lautrec et de bien d’autres peintres Montmartrois. C’est en les observant qu’elle apprit à peindre et se lança dans ses premiers dessins (son fils était un de ses modèles préférés quand il acceptait de tenir la pose). On lui présenta le maître Edgar Degas qui lui apprit quelques techniques, l’encouragea à peindre et fut son premier acheteur.

L’enfance de Maurice se déroula auprès de sa grand-mère, à qui sa mère l’avait confié. Ses sentiments d’abandon et de solitude le firent sombrer progressivement dans l’alcool, qui provoqua chez lui de nombreux troubles (violence, démence). Ses études en furent affectées. À partir de l’âge de 18 ans, il fit plusieurs séjours à l’asile. Cependant, ses occupations thérapeutiques le sauvèrent et contribuèrent peut-être à révéler son génie. En tout cas, il reçut les encouragements de sa mère lorsqu’elle pensa découvrir en lui un nouveau talent. Maurice Utrillo fit alors la rencontre du peintre Alphonse Quizet et commença à peindre régulièrement à partir de 1910 et parvint à vivre de sa peinture. Il produisit des centaines de toiles en plusieurs décennies et fut beaucoup plagié (il existe une multitude de faux et d’œuvres douteuses).

Dès les années 1920, il devint un peintre célèbre et le gouvernement français le décora de la croix de la Légion d’honneur en 1929.

Il épousa en 1935 Lucie Valore avec laquelle il s’installa au Vésinet. Elle joua un rôle dans la gestion des finances du couple et surveilla Maurice afin d’éviter sa rechute dans l’alcoolisme.

 

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Il mourut le 5 novembre 1955 à Dax où il était en cure avec son épouse et fut enterré au cimetière Saint-Vincent à Montmartre, Paris, face au Lapin Agile.

 

 



5 commentaires

  1. lucaerne 8 mars

    Avis partagé. Je regarde et je ne peux pas dire que ça me déplaît. Mais je ne suis pas zémue… :-(

  2. saintsulpice 8 mars

    Moi non plus mais bon cela fait partie des classiques!

  3. tilly 29 mars

    Bonjour, j’espère que vous aimerez comme moi cet extrait du roman « Le Bonheur » de Marc-Edouard Nabe, 1988.

    Le personnage principal, l’artiste peintre Andréa de Bocumar (anagramme de MEN), donne une interview radiophonique où il parle des génies méconnus de leur vivant : Van Gogh, Modigliani, … et de ceux dont le succès vécu à affaiblit le talent : Picabia, Chirico, Severini, Utrillo.

    [Utrillo,] « dont le génie s’étiole, toute gloire bue…
    l’I. : Vous n’aimez pas Utrillo ?
    A.d.B. : Si, beaucoup, mais il y a eu vraiment chez lui Mister Star et Docteur Maudit ! Le dernier Utrillo, entre la grosse Valore et Jeanne d’Arc, passant des heures dans sa chapelle privée à embrasser des reliques avant de peindre de faux Utrillo, n’est pas celui dont sa maman était fière, le roi des cieux parisiens, le maçon des murs pisseux ! Poule tremblotante aux oeufs d’or, enfermé, exploité à fourbir des Montmartres en série, Utrillo est l’exemple type du maudit qui a raté sa malédiction, il était fait pour crever de cirrhose à 30 ans comme les autres… Il a préféré se marier que mourir…
    L’I. : Ah, bon ? Pour vous alors, la femme est nocive à l’artiste ?
    A.d.B. : Non, pas forcément. Sans sa mère, Utrillo n’aurait jamais peint.
    L’I. : Mais sans sa femme il aurait continué, c’est ça ?
    A.d.B. : (Rires) Exactement !
    [fin de l'extrait]

  4. saintsulpice 29 mars

    Merci Tilly

    Si si j’aime bien cet extrait du « Bonheur » de Marc-Edouard Nabe. Merci de me l’avoir fait découvrir.

    Bonne continuation

    Saint-Sulpice

  5. cpagagnier 28 septembre

    Je suis allée voir l’expo le 13/09
    C’était remarquable de voir entremellée l’histoire d’Utrillo et de sa mère. On ne le ressent pas en faisant défiler les photos sur internet C’est aussi l’histoire tragique d’Utrillo, de ses problèmes de souffrance et d’alcool de tout ces détails de leurs vies qui les rend si attachants.
    J’y pense tous les jours depuis plus de 2 semaines…

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