Dans les secrets de la police

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Deux ans de travail, 46 auteurs et un livre qui va rester dans l’histoire. Pour la première fois, la préfecture de police de Paris a accepté d’ouvrir en grand ses archives à un éditeur. Dans les secrets de la police, qui paraîtra le 16 octobre (Editions de l’Iconoclaste), est un hallucinant voyage au travers de quatre siècles d’histoires, de crimes et de faits divers illustré de lettres, de documents photographiques et de reproductions de rapports de police souvent inédits. Les auteurs (historiens, écrivains, chercheurs, policiers et journalistes) parmi lesquels Pierre Assouline, Jean-Pierre Azéma, Jean Lacouture et Amélie Nothomb, sont allés, sous la direction éditoriale de Sophie de Sivry et Jean-Baptiste Bourrat, dénicher des scoops qui dormaient sous la poussière. Entre autres, la circulaire de police, classée « Secret », sur l’organisation de la rafle du Vel’ d’Hiv, un rapport de police sur la relation intime entre Verlaine et Rimbaud ou la lettre bouleversante au préfet de police d’Hélène Gritz, une jeune fille de 17 ans cherchant à faire libérer sa mère du camp de Drancy en août 1942. On retrouve les « people » des dossiers criminels de la police judiciaire parisienne, de Landru au docteur Petiot en passant par Jules Bonnot et sa bande, la Brinvilliers et ses poisons ou Violette Nozières la parricide. Parmi les personnages prestigieux de l’histoire, les auteurs ont aussi choisi de revenir sur le décès suspect d’Emile Zola, l’assassinat de Jean Jaurès, l’expulsion de Trotski et la mort de Victor Hugo.

Divisé en cinq chapitres, l’ouvrage préfacé par le préfet de police de Paris, Michel Gaudin, s’organise de façon chronologique « pour éviter, confie le directeur scientifique de l’ouvrage, Bruno Fuligni, un mélange de styles dans les documents iconographiques qui aurait été disgracieux ». La première période, de 1610 à 1800, raconte la création de la police dans la ville coupe-gorge qu’était alors Paris. On retrouve les acteurs et les lieux de l’époque (Ravaillac, Cartouche, la prison de la Bastille, l’affaire du collier de la reine) magnifiquement illustrés. Vient ensuite la période 1800-1871 et l’acte de naissance de la préfecture de police sous Napoléon Ier. C’est l’époque du « courrier de Lyon », de Vidocq et des « courtisanes » avec Sarah Bernhardt et l’étonnant registre de 415 rapports nominatifs sur la prostitution et la vie culturelle du second Empire. C’est aussi la police des homosexuels, « tantes » et « jésus », « putains mâles qui se vendent aux habitants de Sodome » s’indigne un parisien dans un courrier au préfet de police. Vient ensuite la naissance de la police scientifique, où un certain Alphonse Bertillon va inventer « l’anthropométrie judiciaire », qu’il teste en « mesurant » crâne, nez, menton et oreilles des détenus de la prison de la Santé, et où l’on parle pour la première fois de « préservation des traces » sur les lieux du crime.

La période 1914-1940 révèle les travaux des chimistes du laboratoire de police pour sauver les poilus de la Grande Guerre des ravages des gaz asphyxiants. On revisite l’histoire des zeppelins bombardant Paris, l’épisode des suffragettes en colère et l’ouverture à Paris du Sphinx, le « bordel de luxe » des années 30. L’ouvrage s’achève sur les années 40-68. C’est la période noire des rafles, de la délation et du camp de Drancy, de la résistance, de la libération de Paris puis de l’épuration. De bout en bout, on découvre avec délectation ou horreur ces pages d’histoire jusqu’aux barricades de Mai 68 avec des photos inédites « vues d’en face », celles des photographes de la police. Jusqu’à ce graffiti, piqué sur un mur, qui n’a pas échappé aux auteurs : « Cours camarade, le vieux monde est derrière toi. »

Bonne lecture,

Saint-Sulpice

Dans les secrets de la police – Editions de l’Iconoclaste – 336 pages – 69€.



Moscou – Du Tsarisme au Communisme – Partie 14

Moscou - Du Tsarisme au Communisme - Partie 14 dans Photographies du monde d'autrefois

 dans Photographies du monde d'autrefois

Большая Калужская ул ( ныне Ленинский проспект)

Б Калужская (за домами Нескучный сад)

Там же ближе к центру – Б Калужска (ныне Ленинский пр)

Б Калужская (когда то это был вьезд в город) ныне Площадь Гагарина

Ул Серафимовича (Дом на Набережной)

 

 

Histoire de Moscou

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Le plus ancien indice attestant de la présence d’humains sur le territoire de Moscou est le site néolithique de Stchoukinskaïa sur la Moskova et remonte donc à l’âge de pierre. Au sein des frontières modernes de la ville, d’autres preuves furent découvertes (le cimetière de la culture Fatyanovskaïa, le site de la colonie de la culture Dyakovskaïa, sur le territoire du Kremlin, la colline des Moineaux (Воробьёвы го́ры), la rivière Sétoune (Сетунь), le parc forestier Kountsevski…).

À la fin du premier millénaire après le Christ, le territoire de Moscou et l’oblast de Moscou étaient habités par les tribus slaves de Vyatitchi et Krivitchi. À la fin du XIe siècle, Moscou était une petite ville dont le centre féodal et la banlieue commerciale étaient situés à l’embouchure de la rivière Neglinnaïa.

La première référence faite à Moscou date de 1147, quand la ville était une obscure cité d’une petite province habitée principalement par les Meryas, parlant une langue balto-finnoise maintenant disparue. En 1156, le Knyaz Iouri Dolgorouki construit un mur de bois et un fossé autour de la ville. En 1237-1238, le Khanat mongol de la Horde d’Or mit la ville à feu et à sang, massacrant les habitants et brûlant les constructions de la ville.

En 1300, Moscou était dirigée par Daniel Moskovski, fils d’Alexandre Nevski, et membre de la dynastie des Riourikides. Sa position favorable sur la source de la Volga contribua à stabiliser l’expansion. Moscou fut également stable et prospère pendant de nombreuses années, et attira un grand nombre de réfugiés de toute la Russie. En 1304, Iouri le Moscovite contesta le trône de la principauté de Vladimir à Michel de Tver. Ivan Ier vainquit finalement Tver afin de devenir la capitale de Vladimir-Souzdal, et seul collecteur d’impôt auprès des Mongols. En lui payant un cher tribut, Ivan obtint une concession importante du Khan : contrairement aux autres principautés, Moscou ne fut pas divisée et partagée entre ses fils, mais fut transmise intacte à ses aînés.

Alors que le Khan de la Horde d’or essaya d’abord de limiter l’influence de Moscou, quand la croissance du Grand Duché de Lituanie commença à menacer la Russie, celui-ci renforça Moscou pour contrecarrer la Lituanie, faisant de la ville l’une des plus importantes de Russie. En 1380, le prince Dmitri Donskoï de Moscou conduit une armée russe unie à une importante victoire devant les Mongols dans la bataille de Koulikovo. Après cette victoire, Moscou prit la tête de la libération de la Russie de la domination mongole. En 1480, Ivan III libéra finalement les Russes du joug tatar et Moscou devint la capitale d’un empire qui engloba au final toute la Russie et la Sibérie, ainsi que des contrées de beaucoup d’autres pays.

En 1571 les Tatars du Khanat de Crimée prirent et incendièrent Moscou. De 1610 à 1612, des troupes de la république des Deux Nations occupèrent Moscou, et leur commandant Sigismond III essaya d’usurper le trône russe. En 1612, le peuple de Nijni Novgorod et d’autres villes russes, conduit par le prince Dmitri Pojarski et par Kouzma Minine, se dressa contre les occupants polonais, siégea au Kremlin et les en expulsa. En 1613, le Zemski Sobor élit pour tsar Michel III, établissant ainsi la dynastie des Romanov.

Moscou cessa d’être la capitale de la Russie en 1703 quand Pierre le Grand construisit Saint-Pétersbourg sur la côte de la mer Baltique. Quand Napoléon envahit Moscou en 1812, les Moscovites avaient brûlé la ville avant de l’évacuer, alors que les forces napoléoniennes approchaient, le 14 septembre. L’armée de Napoléon, affaiblie par la faim, le froid et des renforts trop pauvres, fut forcée de se retirer.

En janvier de l’an 1905, l’institution de gouverneur de la ville, ou maire, fut officiellement introduite à Moscou, et Aleksandr Andrianov devint le premier maire officiel de la ville. Suite au succès de la Révolution russe de 1917, Lénine, craignant une possible invasion étrangère, rendit à Moscou son statut de capitale, le 5 mars 1918.

Au début du XXe siècle, plusieurs grèves et soulèvements armés à Moscou, pavèrent la voie vers la Révolution russe. En 1918, les Bolchéviques rendirent à Moscou le siège du gouvernement. Pendant la Grande Guerre Patriotique le Comité d’État soviétique de Défense et l’état-major de l’Armée rouge étaient situés à Moscou. En 1941, 16 divisions de volontaires (plus de 160 000 personnes), 25 bataillons (18 000 personnes) et 4 régiments d’ingénieurs furent formés parmi les Moscovites. En novembre 1941, le Groupe d’armées Centre allemand fut stoppé aux abords de la ville puis défait lors de la bataille de Moscou. De nombreuses usines furent évacuées, tout comme la plupart du gouvernement, et à partir du 20 octobre, la ville fut déclarée en état de siège. Les habitants restants construisirent et actionnèrent les défenses anti-tanks, pendant le bombardement aérien de la ville. Le 1er mai 1944, la médaille « Pour la défense de Moscou » et en 1947 une autre médaille « En mémoire du 800e anniversaire de Moscou » furent créées. Le 8 mai 1965, alors qu’on fêtait le vingtième anniversaire de la victoire dans la Seconde Guerre mondiale, Moscou reçut le titre de Ville Héroïque.

En 1980, la ville hébergea les Jeux olympiques.

En 1991, Moscou fut la scène d’une tentative de coup d’État par des conservateurs opposés aux réformes libérales de Mikhaïl Gorbatchev. Quand l’Union soviétique fut dissoute la même année, Moscou devint capitale de la Russie. Depuis, l’émergence de l’économie de marché à Moscou a eu pour conséquence d’immenses changements des commerces, des prestations de service, de l’architecture et des modes de vie.

 

Bien à vous,

Saint-Sulpice

 

Voir aussi:

- Moscou – Du Tsarisme au Communisme – Partie 1.

- Moscou – Du Tsarisme au Communisme – Partie 2.

- Moscou – Du Tsarisme au Communisme – Partie 3.

- Moscou – Du Tsarisme au Communisme – Partie 4.

- Moscou – Du Tsarisme au Communisme – Partie 5.

- Moscou – Du Tsarisme au Communisme – Partie 6.

- Moscou – Du Tsarisme au Communisme – Partie 7.

- Moscou – Du Tsarisme au Communisme – Partie 8.

- Moscou – Du Tsarisme au Communisme – Partie 9.

- Moscou – Du Tsarisme au Communisme – Partie 10.

- Moscou – Du Tsarisme au Communisme – Partie 11.

- Moscou – Du Tsarisme au Communisme – Partie 12.

- Moscou – Du Tsarisme au Communisme – Partie 13.



La caissière et le blog

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Elle était là «pour faire “bip” et prendre les sous». Le matin, en arrivant, elle savait bien qu’elle déposait «(son) cerveau pour ne le reprendre que le soir». Les clients lui réclamaient des sacs et encore des sacs, sans jamais penser à apporter les leurs, ni à lui dire «bonjour – merci – au revoir». Elle n’existait pas, elle «n’en pouvait plus», lasse de «jouer les plantes vertes». Alors, un jour de janvier 2008, Anna Sam a rendu son caisson à clapet et le numéro qui allait avec. Dans le vestiaire réservé aux «hôtesses de caisse» – «un terme politiquement correct qui (la) fait doucement rire» -, elle a raccroché sur un cintre sa veste d’uniforme orange en laine mélangée. Puis, en guise de pot de départ, elle a acheté pour ses collègues d’hypermarché un gros paquet de bonbons. Exactement «comme le font toutes les caissières qui s’en vont». Ni plus, ni moins. Dans sa poche, il y avait ses primes de fin d’année, ses 680 euros de salaire mensuel et, surtout, un petit carnet rempli de notes, morceaux choisis pendant huit ans de sa vie de «bipeuse» professionnelle. Des instantanés saisis sur le vif qui, déjà, alimentaient son blog anonyme, visité chaque jour par mille internautes. Au printemps dernier, les éditions Stock ont choisi d’en faire un livre, «un bouquin qui se lit tout seul», dit l’auteur. Bonne pioche ! Depuis sa sortie début juin, «Les Tribulations d’une caissière» s’est écoulé à près de 100 000 exemplaires. Le mois prochain, l’ouvrage signé par la caissière la plus célèbre de France sera traduit en néerlandais, puis en italien, en allemand, en espagnol et même en taïwanais. Un projet de film, «dépassant largement le cadre de l’ouvrage», est à l’étude et une pièce de théâtre, mise en scène par Jackie-Georges Canal, sur le point de voir le jour. On parle également d’une bande dessinée et d’un livre pour enfants.

Anna Sam n’en espérait pas tant et cela se voit. Plus encore, cela s’entend, dans la bouche de cette ex-timide de 29 ans décrite par son Valenciennois de mari, Richard, comme «terre à terre», «très famille» et «sans idées préconçues». Elle, se voit «garçon manqué», davantage habituée «aux humiliations qu’aux compliments». À force d’être reçue chez Drucker, Bouvard, Moati, Ruquier, Fogiel, elle a perdu de cette retenue et sans doute, aussi, de cette naïveté touchante qui lui faisait dire à 20 ans que son boulot de caissière serait «facile». Aussi, lorsque la société allemande Wincor Nixdorf, spécialiste des nouveaux systèmes de caisses automatiques, la contacte pour mener un audit auprès de ses anciennes sœurs de tapis roulant, Anna fonce. Elle, la porte-parole des caissières mal-aimées, enquête auprès de six enseignes différentes et d’une dizaine de magasins. «Toutes les filles m’ont dit qu’elles avaient peur de perdre leur emploi et de voir disparaître le contact avec le client.» À travers son blog, à travers son livre, elle concède avoir mis sa revanche au pluriel, nourrissant l’utopie selon laquelle «le regard sur les caissières doit radicalement changer».

De toute façon modeste, elle considère simplement avoir «enclenché un processus susceptible d’aider les gens à se poser des questions sur leur comportement». Elle, n’oubliera jamais cette mère de famille qui, au moment de décharger son chariot, lança à son enfant turbulent : «Tu vois chéri, si tu ne travailles pas bien à l’école, tu deviendras caissière, comme la dame.» De son succès en librairie, de son «pied de nez» à son ancien patron et de sa célébrité soudaine, Anna Sam ne retire aucune gloriole égoïste. Petite dernière d’une fratrie de trois, elle a bien plus appris sur les bancs de la fac de lettres, jusqu’en DEA, et sur sa chaise à roulettes, poste avancé de l’observation de la société, qu’en foulant les plateaux de télévision. Avec ses 12 000 euros d’à-valoir versés par l’éditeur, elle s’est offert trois luxes : un piano numérique pour jouer «La Poupée mécanique» de Chostakovitch, un ordinateur portable, et la liberté de pouvoir dire à Richard qu’il n’avait qu’à lâcher son emploi d’informaticien pour en chercher un autre, et la régaler de «brioches tressées, sa spécialité». Lui, bien volontiers assigné à résidence, ne cache pas sa fierté. Et quand Anna passe sur le petit écran pour débattre du monde du travail, il se félicite d’abord de la voir «combler le gouffre qui subsiste entre les théoriciens et ceux qui touchent la réalité du doigt».

En quelques mois, la grande boîte en cuir fauve que sa sœur avait offerte à Anna pour Noël s’est ainsi remplie de coupures de presse et de souvenirs sur papier glacé. Un drôle de bazar, tellement différent de l’impeccable press-book tenu par ses parents. Ils savent que leur fille a écrit pour son frère, brutalement disparu il y a deux ans et demi. «Ma réussite leur donne un second souffle. C’est le plus important.»

Puis, au bout d’un moment, on se dit qu’on irait bien faire les courses avec elle. Et on y va. Juste comme ça. Pour voir. À bord de sa petite voiture, on refait le chemin qui mène à l’hypermarché de Cleunay. Temple de la grande distribution, adossé au stade rennais, cerné par un parking démesuré. À l’accueil, «la vedette» a droit à une tournée de bises amicales mais pas envieuses. En caisse centrale, la direction a punaisé son portrait. Elle dit que «ça (lui) fait bizarre» de passer dans les allées ; pétrie d’automatismes, elle ne peut s’empêcher d’empiler les paniers à la place des autres. «Une partie de moi est restée derrière la caisse», se justifie Anna, qui continue de dire «on» et non pas «elles» dès lors qu’elle évoque les caissières. Tout en scannant sa carte de fidélité, son ancienne collègue lui dit pourtant qu’elle a «bien fait de partir». Un choix réfléchi et assumé, sans se dire qu’elle valait mieux – «pour ne pas dénigrer les copines» – mais qu’en tout cas elle voulait plus. Au rayon culture, Les Tribulations d’une caissière côtoie toujours les best-sellers de Gavalda, Vargas et Musso. Son seul regret : que le livre n’ait pas été exposé pile en bout de caisse. Car, après tout, «c’était sa vraie place». Là où l’on vend chewing-gums et bonbons. Rien que des douceurs.

 

Une belle histoire!

Saint-Sulpice

 



Fouquet’s Lady – Une histoire de Pomme!

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Un millier de fruits seront offerts pendant les fêtes de fin d’année par le célèbre palace parisien.

 

 

La Fouquet’s Lady a poussé cet été dans le plus grand secret. La première récolte est limitée à 1 000 fruits qui seront offerts aux clients du palace parisien pendant les fêtes de fin d’année. « En permanence, nous cherchons à les surprendre, raconte Éric Boonstoppel, directeur du Fouquet’s Barrière.

L’art du marquage des fruits était autrefois destiné aux têtes couronnées. Le tsar Nicolas II, Louis XIV avaient leurs pommes à leurs armoiries. Dans les années 1920, François André, le fondateur de notre groupe, avait créé une récolte pour les Hôtels Normandy & Royal ainsi que pour le légendaire restaurant Ciro’s à Deauville. Nous renouons avec la tradition. » Ces pommes de luxe, Bernard Guicheteau, arboriculteur et propriétaire du domaine de Pomamour, à Gressy-en-France, en Seine-et-Marne, les bichonne depuis juillet. Il les livrera au Fouquet’s Barrière fin octobre.

 

Il est le plus important producteur en France à maîtriser le « tatouage » des pommes. Un vrai travail d’orfèvre, car l’impression d’une image sur la peau du fruit ne réussit qu’une fois sur deux, selon Philippe Schuller, secrétaire général de la Société d’horticulture de Montreuil. C’est lui qui a remis au goût du jour une technique qui avait connu son apogée à la fin du XIXe siècle, dans les murs à pêches de Montreuil. Grand amateur de pommes, Jacques Chirac était tombé sous le charme en 2002 au Salon de l’agriculture. Sous sa présidence, l’Élysée avait d’ailleurs sa récolte de pommes qui étaient offertes lors des réceptions de chefs d’État.

L’an dernier, le traiteur Fauchon a passé commande. « En France, trois producteurs produisent chaque année environ 5 000 pommes marquées, explique Philippe Schuller. Cette année, la plus grosse commande est celle du Fouquet’s Barrière. » La première série – 1 000 pommes marquées du blason de la ville de Montreuil - avait fait un flop au Lafayette Gourmet. Se les voyant proposées à sept euros pièce, les consommateurs avaient fait la fine bouche… Début octobre, les visiteurs du Potager du Roi, lors de la manifestation Goût du paysage, pouvaient en acheter à l’unité : 5 euros le fruit personnalisé avec la mention Bon anniversaire ou Bonne fête par exemple.

Les pommes du Fouquet’s Barrière ne sont pas à vendre mais « elles coûtent à produire 15 à 20 euros l’unité », selon Éric Boonstoppel. Seule une série limitée pourra faire l’objet d’une vente aux enchères pour soutenir une belle cause, celle du développement durable ». Ces fruits poussent à l’abri de la lumière. « Une pomme se pigmente à l’approche de sa maturité, à peu près trois semaines avant la cueillette, explique Bernard Guicheteau. L’été, nous les ensachons pour qu’elles ne rougissent pas. Début septembre, on retire les sachets. Les pommes sont vertes et on leur colle alors un pochoir avec une gélatine alimentaire. Le procédé est le même que celui de la photographie. ­Comme les pommes sont très sensibles à la lumière, si vous enlevez les sachets un jour de pleine lune, vous risquez de tout perdre ! En fait, les fruits ­brûlent. » Pour la récolte 2009, Fouquet’s Barrière envisage une commande de 1 000 pommes, personnalisées pour ses clients les plus fidèles.

     
Bonne pomme,Saint-Sulpice 



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