Scott Fitzgerald – Correspondances 3 octobre
Famille Fitzgerald, père et fille. Quatre ans d’une correspondance émouvante, pudique et drôle. Au début, elle a 15 ans ; à la fin, il meurt. Elle veut lui plaire. Lui : « Ne t’efforce pas d’être spirituelle ; sois naturelle et vraie. » Elle minaude un peu, raconte sa vie au collège, ses dépenses (« Treize dollars pour m’être fait photographier, douze pour une permanente »), ses occupations (« regarder les garçons »), ses blagues, ses projets (« sortir et danser »). Lui conseille et gronde, c’est son rôle. Il lui demande de ne pas trop aller aux matchs de football et veut savoir qui l’invite aux bals d’étudiants.
Il surveille ses études, ses fréquentations, son budget, ses débuts d’écrivain. Il sent bien qu’elle ne l’écoute pas, il insiste, puis se lasse : « Commets tes propres bêtises. Je te dirai seulement : “Je t’en prie, n’exagère en rien !” » Entre eux, il y a l’ombre de Zelda, hospitalisée et qu’il faut ménager. Scott demande à sa fille de ne pas lui montrer ses lettres – « Je t’écris si librement ». L’air de rien, il lui fait des confidences déchirantes. Les entend-elle ? La dernière lettre de Scottie restera sans réponse : elle est écrite le 21 décembre 1940, jour de la mort de son père.
Bonne lecture,
Saint-Sulpice
Scott et Scottie Fitzgerald – Correspondances – Editions Bernard Pascuito – 250 pages – 22,90€
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