Hiroshima 10 août
Certaines des images qui vont suivre sont difficilement soutenables. Ce sont pourtant les réelles conséquences de la bombe atomique larguée sur Hiroshima le 6 Août 1945.
Pour rendre un hommage aux victimes, voici ces quelques photos qui visuellement résument toute l’atrocité de ce fait! ( Le nombre de tués sur le coup est estimé à 80 000, dans les semaines qui suivirent, plus de 50 000 blessés succombent. A la fin de 1945, le total des morts est de 150 000.Le mémorial de la paix comporte 221 000 noms de morts des conséquences directes ou indirectes de l’explosion. L’estimation « finale » du nombre de morts se situe autour de 260 000 morts).
Voilà la première des horreurs propres à la bombe atomique, pas d’avertissement, pas de moyens de se protéger, ne serait-ce qu’un peu. On ne peut avoir conscience de la menace rapprochée de la bombe que lorsqu’elle explose. Le laps de temps dont on dispose à partir de ce moment est celui qu’il faut à un vent de 800 km/h pour vous atteindre à partir de l’épicentre. C’est court.
Le souffle est une des particularités les plus destructrices de la bombe, à Hiroshima il a tout jeté par terre, il a même fait dérailler un train. Ce vent est d’ailleurs désigné comme “onde de choc” puisque la plupart des abris conventionnels ne peuvent lui résister. Les débris et les effondrements consécutifs à ce souffle sont meurtriers.
L’action thermique de la bombe agit simultanément. L’onde thermique tue de deux façons: en déclenchant des incendies ou en brûlant les gens.
À Hiroshima, l’incendie affecta 92% des infrastructures. Les gens exposés à l’onde thermique (y avait-il moyen de s’en protéger?) et qui étaient pour la plupart légèrement vêtus subirent instantanément des brûlures. Les survivants d’Hiroshima décrirent ces brûlures comme sourdes et graves, plutôt qu’aiguës, comme la plupart des brûlures. Le troisième aspect meurtrier de la bombe est le rayonnement ionisant, que les victimes avaient appelé le “mal atomique”. Il agissait de deux façons; simultanément avec l’onde thermique et en restant actifs une fois déposés au sol.
Les effets sur l’épiderme sont horribles; la chair se détache, les blessures ne cicatrisent pas, l’organisme est également déréglé à plusieurs niveaux. Suite à l’explosion une pluie noire radioactive et une tornade dite de feu parce qu’elle était au milieu de l’incendie, a traversé la ville. Ces phénomènes sont directement rattachés à la bombe.
Dans le cas d’Hiroshima, voir une lumière énorme, sans avertissement, puis reprendre conscience blessé, brûlé, les mains couvertes de chairs pendouillantes d’où coule du pus jaunâtre pour devenir progressivement aveugle en quelques heures: telle fut la réalité.
La ville où vous étiez est détruite en un instant, il n’y avait pas un nuage dans le ciel et tout à coup il fait noir et tout brûle.
Cela ne relève pas du sensationnalisme.
Faut-il préciser que les seuls témoignages recueillis sont ceux des survivants.
S’il y en avait de ceux qui ont succombé, ce serait, il va sans dire, encore plus horrible…
Cet article vient soutenir et épauler l’hommage effectué par Mimisan ( Blog Japonica d’une Gaijin http://mon-japon.over-blog.com/ )
Saint-Sulpice