La bétaillère

 La bétaillère dans chronique du quotidien 7413-retards-uzal61

 

 

                    C’est dans les entrailles du sous-sol Parisien que niche « la bétaillère »! Vous aurez pour les esprits les plus vifs compris que je parle du RER (Rassemblement Étriqué pour Ruminants)! Moi qui travaillant depuis des années à Neuilly sur seine, résidant dans Paris intra-Muros ( Le veinard pensez-vous et vous avez raison!) et bénéficiant d’horaires plus qu’allégés, me faisait un plaisir d’aller tranquillement au travail en métro, en bus voire à pied, le tout en fonction de mon humeur du moment ou de la météo. Désormais votre serviteur travaille de l’autre côté de la Défense à Nanterre dans un cadre carrément moins bucolique et chic!

                    Eh oui voilà comment chaque matin que Dieu fait hormis le weekend, j’affronte les affres du RER entre Etoile et Nanterre préfecture (2 stations uniquement!). Quel jean-foutre (vulgairement parlant) vous direz-vous, le voilà qui s’émeut pour si peu, deux ridicules petites stations soit à peine 5 grosses minutes de RER! Vous avez raison, peccadille que tout cela mais merci mais non merci. Le RER trop peu pour moi! J’ai la parade ultime, la ligne 1 jusqu’à la Défense puis 15 minutes à pied! Pourquoi Saint-Sulpice nous raconte-t’il sa vie alors? Parce qu’il ne supporte pas cette bétaillère qu’il emprunte sur un court trajet, certe rapide, mais si bouchonné!

                    Des flots, des cohortes d’usagers prennent silencieusement l’assaut de ces rames peu seyantes aux couleurs du drapeau Français ( que je respecte) mais qui ne sont pas les coloris que j’affectionne le plus. Les quais sont démesurés, la foule souvent compacte. A l’intérieur des wagons la fournaise s’éprend de vous. tel une sardine en boîte ou un sapin d’élevage en période de reproduction avant Noël, je me retrouve collé à mes congénères qui pour certains dégagent de suaves effluves ‘aisseliennes’, pour d’autres d’entêtants parfums voire d’odorantes senteurs ‘piedestes’! les mines sont amorphes voire pathétiques. Si l’on juge le moral des Français sur leur attitude dans lesdits RER, c’est en effet extrêmement inquiétant!

                     Bref pour finir cette petite chronique quotidienne, je ne peux que vous plaindre chers usagers au long cours de devoir emprunter journalièrement cette usine ambulante!

 

Bien à vous,

Saint-Sulpice

 

 



Le Palais des Tuileries en 1865

 

Le Palais des Tuileries a été détruit par les flammes pendant la Commune, en 1871. Palais royal bâti par Catherine de Médicis, il a été habité par de nombreux souverains, Henri IV, Louis XIV ou encore Louis XVIII. En 1865, sous le Second Empire, c’est Napoléon III qui l’occupe.

En voici la visite guidée comme si vous étiez en 1865! Depuis la Cour du Carrousel, on pouvait observer l’immense façade (266 m de long).

Au sud, côté Seine, la nouvelle aile du Bord de l’Eau était en cours d’aménagement intérieur. Une partie devait être affectée à la résidence des souverains étrangers en visite d’Etat. Au bout de l’aile se trouvait le Pavillon de Flore.

Au premier étage, la partie sud contenait les appartements officiels, côté cour du Carrousel, et les appartements privés, côté jardin des Tuileries. Au centre se dressait le Pavillon de l’Horloge.

A droite, la partie nord du Palais contenait les appartements d’apparat, la Chapelle, la Salle du Conseil d’Etat et la Salle des Fêtes. Au bout de l’aile, le pavillon de Marsan abritait les appartements de Hauts Dignitaires.

 

 

Le Palais des Tuileries en 1865 dans Photographies du Paris d'hier et d'aujourd'hui 1-exterieur-louvre-gris

 

Transformé par Le Vau, à l’extérieur comme à l’intérieur, sous le règne de Louis XIV, le pavillon central du Palais des Tuileries avait conservé, dans ses grandes lignes, le beau décor ionique que l’on pouvait observer au rez-de-chaussée. On pénétrait dans le palais par un double vestibule haut de 7 mètres. Il était décoré de colonnes ioniques entre lesquelles se trouvaient des arcades et des niches contenant des statues. C’était dans cette pièce que se tenait en faction l’escadron impressionnant des « Cent-Gardes », garde personnelle de l’empereur Napoléon III.

A droite du Grand Vestibule, le vestibule dit « d’honneur » aboutissait au Grand Escalier qui menait aux appartements d’apparat du palais. Détruit sous Louis-Philippe, l’escalier de Le Vau avait été remplacé par l’escalier de l’architecte Fontaine. Droit et étroit, il était de style académique, décoré de couples de colonnes corinthiennes et de candélabres en bronze doré. Au premier étage, on arrivait à un large palier avec, en face, la porte conduisant à la Chapelle ; à droite, la Salle des Gardes et plus à droite encore, la Galerie de la Paix.

 

 

2-escalier-rez-de-chaussee dans Photographies du Paris d'hier et d'aujourd'hui

 

La vaste Galerie de la Paix comportait dix fenêtres qui donnaient sur la Cour du Carrousel. La salle était décorée de pilastres supportant une voûte surbaissée à caissons.

Au centre se trouvait une cheminée monumentale surmontée par un grand portrait équestre de l’empereur Napoléon III, par Dreux. Ce portrait avait pris la place de l’effigie du roi Louis-Philippe.

A l’extrémité de la galerie (c’est-à-dire du côté du Pavillon de Flore), deux colonnes formaient un portique sous lequel se tenait une sculpture en fonte d’argent exécutée par Chaudet. Cette « Statue de la Paix » avait donné son nom à la galerie. Deux larges portes, de chaque côté de la statue, menaient à l’immense salle des Maréchaux.

 

 

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Deux fois plus haut que la salle précédente, le Salon des Maréchaux occupait les deux étages du Pavillon de l’Horloge au-dessus du vestibule d’entrée.

Occupant le centre du palais, cette pièce était particulièrement impressionnante. Elle comportait douze fenêtres, donnant à la fois sur la cour et sur le jardin. Son plafond doré en coupole était soutenu par des trophées d’armes. Lorque la nuit arrivait, le salon s’éclairait grâce à des appliques et des lustres gigantesques.

 

Modifiée par les architectes de Napoléon III, cette salle comportait également une tribune, côté jardin, soutenue par des cariatides moulées sur celles de Jean Goujon, qui se trouvaient dans la salle de bal du Louvre. Des portraits de maréchaux, des bustes de généraux et de marins célèbres, un balcon à consoles accroché à mi-étage complétaient la décoration du Salon des Maréchaux où se rend, les soirs de gala, la haute noblesse du Second Empire.

 

 

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Ancienne antichambre du Roi, cette pièce tenait son nom de son plafond, orné de stucs de Girardon et décoré par une peinture montrant Apollon assis sur son char. Outre les meubles majestueux et les lourds fauteuils du XVIIe siècle, issus du passé monarchique du palais, on trouvait également du mobilier contemporain (Napoléon III). Ce Salon était la seule des pièces d’apparat à être régulièrement utilisée par la famille impériale, lors des soirées privées après le dîner.

Devant la cheminée se trouvait une table avec un jeu de cartes : l’Empereur aimait s’y installer pour faire des réussites en fumant des cigares « Caporal » et en écoutant la musique jouée par un piano mécanique. A ses côtés, l’Impératrice parcourait ses journeaux dans un fauteuil Empire. Chaque membre de la famille avait son siège attitré : un pouf capitonné pour le Prince impérial, des chaises et fauteuils volants pour la Princesse Mathilde et le Roi Jérôme. Deux portes comportant des glaces impressionnantes menaient aux appartements privés de l’Impératrice.

 

 

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Dans cette pièce, les ambassadeurs étaient accrédités, les hauts fonctionnaires et les dignitaires prêtaient serment, et les grands corps de l’Etat présentaient leurs vœux du 1er janvier.

Sur le plafond, Bertholet Flemaël avait représenté « La religion protégeant la France ». Les cartouches étaient l’œuvre de Girardon, la corniche de stucs celle de Lerambert tandis que les murs étaient couverts de tapisseries des Gobelins d’après des tableaux de Raphaël.

Partout se trouvaient les emblèmes de Louis XIV (soleil et cornes d’abondance) et sa devise, « Nec pluribus impar »(que le roi traduit, dans ses Mémoires par « Je suffirai à éclairer encore d’autres mondes »). Face aux fenêtres se trouvait une estrade de trois marches qui supportait le trône impérial de Napoléon Ier et une copie, destinée à l’Impératrice. Sur le dais, au-dessus du trône, on pouvait voir les armoiries de l’Empire et au dessus du baldaquin, l’aigle impérial qui masquait à peine le soleil sculpté de Louis XIV. L’Empereur et l’Impératrice avaient en effet voulu conserver ce symbole de l’Histoire de France.

 

 

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La longue galerie de Diane mettait un terme à la solennelle enfilade de salons. Le plafond est compartimenté en différentes scènes mythologiques copiées de L’Histoire de Psyché de Carrache, qui se trouvait à la galerie Farnèse de Rome.

Entièrement restaurée sous le Premier Empire, après avoir été quelques temps convertie en dépôt, la galerie avait perdu de sa majesté. Elle n’était meublée que de consoles et de banquettes alignées mais demeurait une pièce impressionnante par ses dimensions : 52 m de long et six fenêtres qui faisaient face à six grandes glaces de même taille, séparées par des tapisseries des Gobelins. Il lui restait également ses lustres sompteux et ses immenses vases égyptiens, qui, à chaque extrémité de la pièce, étaient encadrés par des colonnes supportant des statues en ronde-bosse.

 

 

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Après avoir retraversé tous les appartements d’apparat, le visiteur retrouvait le Grand Escalier et la porte de bronze de la Chapelle.

En la franchissant, on aboutissait à la tribune des souverains. Occupant à la fois le rez-de-chaussée et le premier étage, la Chapelle se trouvait sur l’ancien emplacement de la salle des Députations de la Révolution. Supportée par des colonnes de l’ordre toscan au rez-de-chaussée, pavée par une mosaïque de marbre, elle contenait un autel également en marbre polychrome avec, en retable, l’Assomption peinte par Prudon. Au-dessus de l’autel se trouvait une loggia occupée par un orgue.

Au premier étage, des colonnes doriques soutenaient un haut plafond voûté. La Chapelle était d’une étonnante simplicité et constrastait avec les autres pièces du palais.

En sortant, on pouvait à nouveau emprunter le Grand Escalier et sortir admirer le palais côté jardin.

 

 

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Côté jardin, la façade se composait de neuf corps de bâtiment, huit d’entre eux étant symétriquement répartis de part et d’autre du Pavillon Central large de 22 m. Immédiatement adjacents à ce pavillon, deux édifices, large de 46 m chacun, correspondaient à l’ancien Château de Catherine de Médicis.

La profondeur variait entre 20 et 24 m selon les bâtiments. A part le Pavillon Central et les deux pavillons extrêmes, les bâtiments possédaient deux étages. Suivant les bâtiments, la toiture intégrait deux ou trois étages sous les combles.

Les Tuileries, tout comme le Louvre, étaient formés de bâtiments non-uniformes, fruits de l’Histoire et des étapes selon lesquelles le palais s’était construit. Néanmoins, cette façade restait harmonieuse dans ses lignes, grâce aux travail des architectes qui avaient respecté l’architecture des bâtiments originaux.

 

 

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Epoustouflant non! Il ne nous reste plus qu’à reconstruire ce Palais magnifique et en même temps détruire la pyramide du Louvre qui en soit n’est pas laide mais en tout cas absolument pas à sa place. Foi de Saint-Sulpice!

 

Bien à vous,

Saint-Sulpice

 

 



Dernier été à Paris

Dernier été à Paris 630Abha-Paris

 

Un prix Nobel de littérature septuagénaire rencontre grâce à Internet une romancière en herbe âgée de 25 ans. D’abord virtuelle, cette relation évolue le temps d’un été. Prem Rustum se rend compte qu’il a consacré son existence à l’écriture en mettant entre parenthèses sa vie affective. Maya, jeune New-Yorkaise, est une admiratrice inconditionnelle de l’écrivain. Leurs échanges sonnent pour elle comme la concrétisation d’un rêve. Mais elle doit partir pour Paris, où elle a obtenu une bourse. Il décide de l’y retrouver. Simple parenthèse dans leur existence ou commencement d’une longue histoire ?

Dernier été à Paris – Abha Dawesar – Editions Héloïse d’Ormesson – 400 pages – 22€

 

Bonne lecture,

Saint-Sulpice

 



Paris d’antan – 4ème partie

Typique de l’Art Nouveau (lignes courbes, utilisation de l’acier et du verre), la station de métro Allemagne, correspond à l’actuelle station Stalingrad, sur la ligne 2. Elle a changé de nom en 1946, suite la victoire de l’Armée rouge contre le IIIe Reich à la bataille de Stalingrad (1942-43).

Paris d'antan - 4ème partie dans Photographies du Paris d'hier et d'aujourd'hui 14310

Bien avant de devenir le lieu de promenade dominicale des amoureux parisiens, le Canal Saint-Martin, construit entre 1805 et 1825, abrite quartiers industriels, usines et entrepôts. Ponctué par 9 écluses, le canal vit au rythme des embouteillages de péniches.

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La gare d’Orléans, ou gare d’Orsay, a été inaugurée en 1900 à l’occasion de l’Exposition universelle. Destinée au service des voyageurs, elle est née du besoin de rapprocher les grandes gares du centre ville. Elle a été transformée en musée d’art 1900 en 1986.

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Alors qu’en 1793, la foule se presse sur la place de la Concorde pour assister à l’exécution de Louis XVI, un siècle plus tard, les calèches de la Belle Epoque roulent sans hâte de la rue Royale aux Tuileries.

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O temps, suspends ton vol! », dirait Lamartine. Depuis qu’il s’est ouvert au public au milieu du XVIIe siècle, le jardin du Luxembourg est resté le paradis des enfants parisiens. Parc d’attractions, jardin à la française et statuaire en plein air, le jardin attire  les petits et les grands, tels que Balzac ou Hemingway qui aimaient s’y promener. Il dépend du Sénat qui y est installé depuis 1899.

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Le Théâtre Renaissance, qui se trouve sur le boulevard St-Martin, est né de la volonté commune d’Alexandre Dumas père et Victor Hugo  de consacrer un théâtre au drame romantique.

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Le quai de la gare ne tire pas son nom de la gare de marchandises du chemin de fer d’Orléans construite en 1843, mais de  l’ancienne gare d’eau conçue en 1769 pour mettre les bateaux à l’abri du froid. Il abrite aujourd’hui les « Frigos » de Paris, lieu de création contemporaine.

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La place est aménagée à la place du fort du Grand Châtelet rasé en 1802 par Napoléon Ier. L’espace aménagé facilite alors la circulation des ouvriers, passants ou marchands ambulants. Place centrale et populaire, elle abrite encore aujourd’hui le Théâtre de la Ville et le Théâtre du Châtelet.

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A la Belle Epoque, la rue de Rivoli est déjà une artère parisienne incontournable qui relie la place de la Concorde à la place St Paul.

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La très élégante rue Royale débouche sur l’église de la Madeleine bâtie entre 1855 et 1863, dans le cadre d’un vaste projet d’urbanisme dans l’ouest de Paris.

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Bien à vous,

Saint-Sulpice

 

Voir aussi:

- Paris d’Antan – Partie 3.

- Paris d’Antan – Partie 2.

- Paris d’Antan – Partie 1. 



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