Doux petit conte pour enfant….. 30 avril
Voilà de quoi aisément endormir votre chaleureux bambin. Non ne me remerciez pas! C’est la moindre des choses après toutes les méchancetés quotidiennes que je déploie…..
Il était une fois une belle princesse qui seule dans son grand château se languissait de rencontrer le prince charmant. La malheureuse passait ses journées à regarder parfois sa télé et souvent sa fenêtre guettant avec impatience l’arrivée de l’élu de son coeur. La vie était confortable pour la jeune femme qui ne manquait de rien mais elle était triste de ne pas encore être dans les bras de son amoureux pour pouvoir lui faire plein de petits bisous. Son père le Roi lui n’en démordait pas. Sa fille se marierait avec un prince de sang mais jamais avec un manant.
Le brave homme avait beau organiser de grands et majestueux bals, rien n’y faisait. La princesse ne trouvait décidément pas chaussure à son pied. Chaque matin le petit apprenti mitron de la boulangerie du village voisin amenait à dos de mule de bons petits pains croustillants à la mie moelleuse et l’odeur aguichante. La princesse réfugiée dans sa tour d’ivoire n’y prêtait guère attention. Jusqu’au jour ou l’envie de déguster un croissant la fit le rencontrer inopinément.
Le jeune homme était beau comme un prince, ses yeux bleus rayonnaient et ses longues mains fines étaient si douces qu’effleurant par mégarde celles-ci la princesse se sentie défaillir de plaisir. Ils restèrent là l’un devant l’autre de longues minutes les yeux dans les yeux sans bouger. Le roi passant par là mit fin à cette idylle naissante et fit remplacer le bellâtre par un vieux mitron tout défraîchi pensant que sa fille se lasserait bien du précédent avec le temps.
Mais rien n’y fit. La princesse se laissa mourir petit à petit, monopolisant les plus éminents spécialistes du royaume. Les médecins enchaînèrent les saignées et les lavements mais la princesse dépérissait. L’un d’eux plus psychologue que les autres diagnostiqua finalement une « incurable maladie d’amour ». Le roi prit peur est lanca ses plus fidèles destriers à la recherche du beau mitron. Après de longues recherches ils le localisèrent dans une petite cabane au milieu de la forêt où le pauvre s’était exilé de tristesse et de désespoir.
A la vue de son promis, la princesse alla tout de suite mieux et les tourtereaux partirent dans la suite princière pour se faire de beaux petits bisous. Le mitron s’approcha délicatement de la princesse qui ravie gisait sur le lit. Il promena ses douces mains sur le visage de sa promise puis délicatement enserra son cou. Ses yeux alors s’injectèrent de sang et il serra de toute ses forces. La malheureuse fut prise de violentes convulsions, éructant, bavant comme jamais. Le jeune homme sans un mot saisit en même temps un poignard qu’il avait caché dans son dos et larda avec rage plus de cinquante fois d’affilée la pauvre princesse qui pissait le sang. Il lui arracha les yeux avec ses dents et les mangea immédiatement. Le drap immaculé avait pris une couleur rougeâtre et pendant que la princesse agonisait il prit la hache qui était au mur et coupa les bras de la jeune femme. Le sang jaillit encore partout éclaboussant au passage le dément. Puis il saisit une scie et scia la tête de la princesse qu’il fit rouler dans l’escalier de pierre du Donjon. La princesse ne bougea plus, elle venait de mourir. Le roi pris d’un profond chagrin s’ouvrit avec un coutelas les veines et mourut dans d’atroces souffrances pendant que le mitron lui fut brûlé vivant.
Bonne nuit les petits enfants…….
Ludmilla 16 mai
je sais pas pourquoi je ne la lirais pas à ma fille alors que pourtant je ressens un grand soulagement en la lisant moi même ! je me dis enfin une histoire normal pas mensongère, une qui ose qui décrit la vie et qui … bah en plus me fait rire parce que je m’y attendais pas ! Ces princesses qui n’en finissent pas de se marié et d’avoir beaucoup d’enfant, j’vous jure c’est trop trop trop ecoeurant j’en peux plus… et je vous parle pas de Dora et sa pote Charlotte aux fraises… trop gore !
merci à toi l’Vicomte !
stefandthecity 17 mai
Mon dieu , mais j’ai eu peur en te lisant , je viens de rallumer ma lumière ! J’étais dans l’obscurité à conter sur mon portable des posts distrayants mais sans prétention quand ton pseudo dans un forum m’a appelé , je suis donc arrivée jusqu’ici et brrr quelle histoire !!!! Nul doute tu as du talent , ou alors…oh mon Dieu tu rode peut être la nuit dans Paris ? je n’irai plus à St Sulpice avant que la police ne t’arrête !Mais je reviendrais sur ton blog qui en parisienne convaincue m’a beaucoup plu ……
lucaerne 4 août
Oh pis y a Ludmilla aussi ! Mais ma parole, c’est le dernière endroit où on cause chez toi, St-Sulpice.
Bon… Parlons plus sérieusement. Tu ne dois pas être sans savoir que ton conte révèle des troubles de l’humeur assez répandus chez les fous furieux.
Je me dis que je vais peut-être installer un canapé sur mon blog. Tu pourras y venir une fois par semaine, et tu me raconteras ton enfance…
Courage, The Saint, nous sommes avec toi, tu peux nous parler, nous t’écoutons…